Au Fait…

j’ai bien réfléchi. Au grand dam de certains je vais rédiger encore quelques articles, afin de ne pas  donner trop d’importance aux propos abjects proférés par un fripon perfide. La vieille baderne du tri-bet light a bien failli me faire jeter la plume à défaut de l’éponge! Basta cosi, dirait mon binôme insulaire! Bonne chance à ses futurs amis…

« Ab amicis honesta petamus »

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montLimited J. Lennon, by Mont Blanc.

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Mîkâl, sur Poker Post, a tout juste abordé, effleuré le sujet mais de très belle manière en revanche. Normal. Et sage. A 25 ou 30 ans toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire! C’est un sujet sensible et les joueurs sont susceptibles sur certains sujets : code d’honneur, mentale, parole d’honneur ou dettes de jeu… Un code d’honneur, on dirait la guerre! Pas la vraie, non! celle des voyous, des mafieux… Après tout, le poker, c’est aussi la guerre quelque part. Sujet ardu qu’a choisi mon jeune remplaçant chez Poker Post. Il n’a pas choisi la facilité. Je dirai même que ce sujet est sans doute bien plus sensible que la fiscalité dans le microcosme du poker, où l’on se regarde… les yeux dans le nombril. D’autres « journaleux » plus aguerris, ne se risquent pas, quant à eux, à sortir des sentiers battus, des sujets bateau(x) fiscalité ou assurance. Promotion oblige… La vérité, notre vérité sur un sujet délicat, sera toujours sujette à controverse. Même nos proches n’acceptent pas toujours cette vérité, car elle met dans l’embarras.  Alors parlons-en de la mentale! Clin d’œil à Sami Naceri. Mais la mentale ne se trouve pas que dans les films. Encore moins quand on prend un loubard de 50 balais pour jouer le rôle d’un… voyou de banlieue ! La mentale, elle est partout dans la vie. On peut aller la chercher tout au fond de soi-même, dans ses tripes, dans son âme, partout. Dans une lutte pour survivre, contre une maladie, dans une salle d’examens. Elle peut imposer sa loi aussi, dans une finale à Wimbeldon ou dans un  HU final à Berlin, quand Davidi Kitaï se dit : « non, bluff catcheur ». Et puis : « Yeah, i call » avec une paire de 5. Et ce n’était pas du cinéma.

C’était à Berlin. Je l’ai vu !

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L       A            M         E         N         T        A         L         E

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sami « Tu casses pas les couilles, personne t’emmerde… Tu fais chier, on t’pète les reins… Tu trahis, t’es mort… C’est la mentale, c’est la seule loi. Et tous les voyous la connaissent. Y’en a pas d’autres ». Un film choc sur des gangsters « à la Melville, l’aspect social en plus », un scenario écrit par le frère de Nacéri. Ni par Ludlum, Morrell ou Audiard, s’entend. Après les western et mafia spaghettis, à quand les poker nouilles au cinoche?

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L     E     S         M      O      T       S          T      U       E       N      T          A      U      S      S      I

pistolet typo

Quand j’étais jeune, j’avais entendu cela dans les cours de récré : Dette de jeu, dette d’honneur! Whouaa, mais c’est que cela faisait peur! Tu devais un paquet de billes ou un petit soldat voire un indien ou une jeep en plastique, tu payais! Remettons-nous dans le contexte : on a une dizaine d’années en 64, on regarde la Première chaîne à 20h30 tous les dimanches soirs. On attend le long métrage de la semaine! Et quand Gabin ou Delon dit ; « Je vais te faire la peau, bonhomme » on tremble un peu à 10 ans. Car l’on devine, sous les airs patelins de l’un ou résolus l’autre, qu’il existe une chose très sérieuse, mais que l’on appréhende encore mal à 10 ans. La parole! Quand on le dit on le fait! Et à 10 ans, on attend la fin du film pour voir si celui qui l’a dit, va le faire! Et cela peut conditionner une vie.

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Je n’ai pas connu ces grandes parties des années 50 à 80. Il parait que là, l’honneur y existait? Un peu comme les marchands de bestiaux qui se tapaient dans la main. J’entends souvent des braves gens dire ; « Ha mais c’est que dans le temps, on se tapait dans la main, et ça suffisait ». Et moi de répondre : « Tu parles Charles! 1. tu n’as pas connu ce temps là. 2. si tu veux qu’il revienne, ne dis pas qu’il est révolu et commençons tous par changer nos mentalités » Je suis certain que ces gens qui en parlent, ne l’ont jamais vu pratiquer. Moi, j’ai connu. Je vois d’ici les bonnes langues se délier : « Il la ramène encore… » Hé bien oui, mes grands-parents maternels étaient de La Guerche de Bretagne. L’un des plus gros « marchés à bestiaux » de l’Ouest. J’ai vu, entendu et retenu. Peut être est-ce pour cela que dans les années 80, j’achetais mes voitures ainsi chez Pozzi à St Maur des Fossés. Comme une bête à cornes. A 30 ans, je n’achetais qu’au coup de cœur. La facture arrivait par la Poste. Ben oui, et alors?  Quand on achète, il faut bien payer, non?  La poignée de main ne date pas d’hier. Et la parole donnée n’a jamais été réservée à une catégorie de métiers. Plus sûrement, à une qualité d’hommes. Et je ne pense pas aux joueurs. Ces parodies de paroles d’honneurs viendraient des prêteurs sur gages et autres usuriers que cela ne m’étonnerait qu’à moitié! En fait, mieux vaut payer ses dettes que d’avoir les reins brisés. C’est là tout l’honneur que je vois. Par ailleurs, je ne vois pas l’honneur qui existe dans le fait de s’endetter pour jouer puis de payer ses dettes. Et vous?

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Il y a 40 ans, quand j’avais 16/17 ans j’adorais aller avec le père de mon ami Claude, au grand tabac de Gournay-plage, ou au Relais de Guermantes. On regardait Jean Claude Bouttier (72 combats, 64 victoires, 43 KO) jouer contre ses admirateurs au poker fermé : ou plus sérieusement Poulidor taper le carton avec Claude Brasseur contre le patron du Relais qui nous laissait regarder le jeu. C’était vachement chouette de voir les billets de 10 000 ou de 50 000 changer de mains! Mais je n’ai pas vu de mentale. Ni d’honneur ni de déshonneur ! ZUT, j’ai du mal regarder. On ne voit donc pas bien à 16 ans??

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POINT

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C  O  D  E    D ‘ H O N N E U R    P A R O L E     M E N T A L E    D E T T E S   D E    J  E  U

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armes nob

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Alors, serait-ce une façon de se donner ou d’acquérir des lettres de noblesses pour ce métier flambant neuf? Dettes de jeu dettes d’honneur? Aujourd’hui, j’ai bien regardé, écouté, surpris des deals, vu et entendu des pros « nantis » quémander 300 ou 500 € « parce-que-j’ai-oublié-ma-carte-American-express-Diners-Visa-Cofinoga-Pass-à-la-maison… » Bien évidemment que beaucoup se reconnaitront! Végas, Maroc, Deauville… Tous ces joueurs addicts (et joueuses) sont broke de chez broke. Comment voulez-vous qu’un camé, un flambeur ou un alcoolique, puisse avoir de l’honneur? IMPOSSIBLE. Ils sont malades. Au mieux, il vous rendront au bout de 5 ou 6 semaines votre argent, sans même vous offrir un Roi du Homard à Deauville… (homard bleu breton bien sûr). Et plus la personne qui vous « tapera » est connue dans le circuit, plus cela passera! Et s’il oublie de vous rendre les 500 balles? Bof, c’est pas vraiment de l’argent! ça va ça vient! c’est un petit buy in! Qui va oser demander un petit billet mauve à une tête connue qui sourit et fait la bise à tout le monde?

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caducNe prêtez jamais d’argent à un gambleur. Il n’y a pas d’honneur chez les gens addicts du poker comme de tous les autres jeux d’argent! Juste un besoin, un formidable besoin qui dépasse votre entendement. Le jeu c’est comme l’alcool. Souvenez-vous de cette phrase : l’alcool est la novocaïne de l’esprit. Le problème, lorsque que l’on arrête le « traitement », c’est que la douleur revient. Seule solution : augmenter les doses. (pour le poker, augmentez le buy-in). La différence entre les deux addictions? Pour l’alcool, il faut une ou plusieurs cures. Mais on y arrive. Pour le poker, (le jeu) il faut une prise de conscience et un bon hobby palliatif. Après, il recouvreront leur honneur. Peut-être… Et comme d’habitude, n’en faisons pas une généralité! Ces flambeurs addicts ne représentent qu’un infime pourcentage des passionnés du poker! Mais en revanche, ce sont eux qui la ramènent le plus! Donc on en parle! Fameuse et éternelle Loi des 80/20…

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pendentif-viking-bouclier

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Maintenant, si vous cherchez à tout prix de l’honneur, vous en trouverez chez toutes les femmes et les hommes  coiffés de ce shako surmonté d’un plumet rouge et blanc

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casoarCaso de l’ESM.

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Pas dans un tripot!