Davidi Kitaï
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Not french…
I’m belgian !!!
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(Titre coopté par Greg et Janluk)
Bien sûr, on va me dire :
« Trop facile Janluk de critiquer PokerStars quand ils recrutent sur les bancs de l’école. Ce titre incite les jeunes à en faire leur métier ».
Ou encore :
« T’es le premier à dénoncer le star system, alors, c’est quoi cet article ? »
Ce qu’il y a de bien en anticipant les questions, c’est que l’on peut répondre du tac au tac. Mon accroche est trop violente pour les jeunes ? A chacun de l’interpréter comme il veut. D’aucuns considèrent (à tort) que le poker est un sport, comme le rugby ou le ski. Parfait. Dommage que ces gens ne veuillent jamais en débattre avec moi ou d’autres sur une TV ou Poker Radio ! Je considère quant à moi que le poker et les échecs par exemple, sont des jeux de stratégie créative, nécessitant une bonne forme physique et mentale. Un vrai Krieg-Spiel. (jeu de guerre, en allemand).
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Alors je réponds : en 1910 ou 1920, personne ne se serait étonné en Russie d’entendre un jeune moscovite dire : « Plus tard, je serai Alexandre Alékhine* ». Personne ne se moquait de Bobby Fisher quand il disait vouloir être Lasker et Max Euwe réunis. Dans ce titre est révélé, (au contraire de la communication « rétrograde » des rooms de poker), l’envie d’être champion pour le brio intellectuel et la beauté du « geste » représentés. Pour les tactiques et stratégies inventées, tentées, devinées et anticipées au coup par coup. Non pas pour les millions d’euros ou de dollars tacitement engrangés en terme de de récompense, de pay out.
* Alexandre Aleksandrovitch Alekhine joueur d’échecs russe naturalisé français en 1927. Quatrième champion du monde des échecs de 1927 à 1935 et de 1937 à sa mort, il fut le premier champion du monde d’échecs à reconquérir son titre et le seul à mourir en portant son titre. Portrait d’Alekhine à gauche, ci-dessus.
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Ma première entrevue avec un joueur pro date un peu. En fait, ce joueur n’avait de pro que le fait d’être sponsorisé. Peu importe. Je m’en souviens comme si c’était hier. Il était le joueur le plus médiatisé du moment : au détriment de sa room, du reste. Nous étions convenus d’un rendez-vous, lequel a trainé en longueur, cafés et cigares obligent. Un vent de sympathie soufflait alors, qui dura jusqu’au terme de cette conversation ainsi entamée :
JLB. « Hello. Je suis relativement novice en terme de poker Texas Holdem et je souhaiterais avoir ton avis sur le joueur suivant. Pour cela et avant cela, je m’explique : j’ai choisi de travailler (en image de marque) sur et avec 3 des stars suivantes : Leconte, Ginola et Dutronc. Trois phénomènes qui, selon moi, excellaient dans leur domaine. Problème : chacun d’eux étaient démontés par la critique, leur art de vivre et leurs contre-performances. Heureusement, 3 monstres sacrés sont venus à mon aide : Orson Welles qui dit à peu près ceci : Jacques est le meilleur acteur du monde, quand il est lui-même (sous-entendu : quand il ne fait pas de cinoche). Le Roi Pelé disait en 93 : Ginola est le meilleur jour de foot du monde, quand il ne fait pas son cinéma sur la pelouse. Et les plus grands joueurs comme AA (Arthur Ashe) double Ace et non paire d’AS, ou Nastase ont confirmé la même chose pour Leconte.
Alors, est-ce que je me fourvoie en vous disant que j’ai repéré depuis quelques temps, le meilleur joueur de poker du monde ? Son nom est Davidi Kitaï. »
Joueur sponso : « Le fait que tu aies parié sur les 3 stars pré-citées fait que tu aimes bien les enjeux ou les paris osés. Quant à moi, je te répondrai mon petit Janluk, qu’il est sans doute l’un des joueurs comme beaucoup d’autres, en devenir. Mais rien n’est fait. De toutes manières, c’est un très bon choix ! Maintenant, la variance… »
Première réflexion, je ne me suis pas complétement trompé, mais il élude. En fait, il ne s’y connait pas mieux que moi. Ensuite, j’ai noté que si la variance existe, certains sont plus « variants » que d’autres. 😉 Dans ma petite tronche de breton, je me suis tout de même demandé à quoi je devais ou cette amitié spontanée (Mon petit Janluk) ou ce paternalisme condescendant dévoyé envers moi ? Malvenu, ne serait-ce que de par mon expérience et mon âge ? Depuis j’ai appris que plus on te dit « mon petit ceci mon petit cela », plus il faut faire attention, il y a danger ! 😉
Après, j’ai eu l’occasion d’en croiser des joueurs. Des petits, des moyens et des grands. Il existe de grands joueurs obtus, bornés, classiques. Et aussi des joueurs moins connus, ouverts, perclus de talent(s), lesquels sont aptes à juger (Mettons, sur une échelle de Brunson ou de Negreanu) du niveau d’untel ou untel. En revanche, peu de joueurs ont l’acuité de percevoir les gestes, les battements de peau, de cils… Les moves ténus, flirtant avec le nano, l’infiniment petit. Comme Hercule Poirot (Belge aussi, hasard ?) sur une scène de crime, était sensé tout comme les héros d’Agatha Christie ou de Sir Arthur Conan Doyle, percevoir le ou les détails qui envoyaient à la potence, les gibiers coupables d’un crime. Certains gros balourds de champions n’auront jamais, malheureusement, la chance de pouvoir :
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1. Les voir.
2. Les « sentir ».
3. Les interpréter au 1000 ème/s.
Pourquoi cela ? Car ils portent leurs bracelets bien trop lâches autour de leur égo. Ou alors si serrés, qu’ils compriment leurs pauvres cerveaux ! Et inlassablement, il ressortent des « Oui mais, il n’y a pas que lui » Et de citer inlassablement, la liste de leurs potes. Ou de ceux qu’ils ont eu l’heur de sortir. Cela flatte leurs deux égos…
Une chose est sûre, certains sont doués pour renifler les talents, d’autres le sont pour les exercer sur le terrain.
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Quand le champion belge est traité de français fou par Phil Hellmuth, d’aucuns auraient envie de dénommer le joueur du Wisconsin, l’orgiaque romain. Une chose est sûre, il a du perdre la tête et la mémoire sur « La Route de Madison » !
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Phil Hellmuth : quand je lui ai demandé l’an passé qui était, selon lui, le meilleur joueurs du monde, je ne fus pas déçu : « I am ». Dites en rigolant, ces choses passent beaucoup mieux. Quant à Daniel Negreanu, quand je lui ai demandé si Davidi Kitaï était bien le meilleur joueur du monde (donc formulation différente de la question), il m’a répondu la même chose que Roger Hairabédian, Pedro Canali, et tous les autres que j’ai approchés : « Le meilleur, dur à dire. Dans le top 10 mondial, oui. » C’était en 2013. In November 14, plus personne ne pose la question. C’est bien la preuve, non ?
Je me souviens d’une déclaration faite en son temps, par Davidi : il disait en substance ceci à propos du stacking, mécénat ou autres formes de sponsoring poker. Il est important de choisir ses tournois et ses destinations… Pourquoi en effet, aller au Maroc ou à Zagreb si vous devez envoyer 3 ou 4 joueurs, alors qu’à côté de chez vous, en France ou en Belgique, vous pouvez vous faire un parcours complet et économiser les frais de déplacement et d’hôtellerie ? Calculer et anticiper les pay-out également. Fin 2014, tout le monde attendait Cadet, les FPS et autres tournois en vue.
Qui est parti à Macao ? DAVIDI…
Il a fait le choix inverse.
A bon escient la preuve !
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Au classement GPI, Davidi Kitaï doit être dans les 3 ou 4 premiers mondiaux.
Chez Ranking Hero, N° 1.
Pour les derniers ITM et TF de Macao, voir votre revue spécialisée préférée… Ça bouge un max !
Merci Nicolas Blaise de ce jeton fétiche.
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2 commentaires
Par philippe gauthier
le 16 novembre 2014
Janluk c’était pas Ktorza ton Rendez vous qui t’appelait mon petit ceci mon petit cela…..?????????
Par Janluk
le 16 novembre 2014
Bof… suis pas une balance ! 😉