Fort minable
de dire que
le poker est un sport !
Arrêtons de bluffer !
Tsé tsé
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L’athlète Gus H.
Mais comment tiennent-ils ?
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Un modèle pour les jeunes ? J’ai eu l’occasion d’écouter une émission sur CP radio qui réunissait 2 invités, (2 Julien) : les 2 sont blogueurs de poker. Le premier, hébergé par l’Express, le second hébergé par lui-même. Genre Bastard. Au demeurant sympas tous les 2, dotés de bon sens et de la touche d’humour nécessaires pour relever gentiment les vannes et questions des animateurs. Bon, je ne dis pas que je suis allé au bout du streaming, mais j’ai entendu (écouté par moment) une bonne demi-heure d’émission. J’ai relevé tout de même deux blagues tellement énormes, que j’ai pensé que nous étions déjà au printemps. Le 1° avril, en fait. L’un des 2 Julien, celui qui est (dans le civil) prof d’histoire et géographie, aurait souhaité ouvrir un Club Poker dans son lycée… (je passe les contre-arguments que les lecteurs ne manqueront pas de soulever, avant même que les APE ou les Rectorats n’en soient informés). Le second Julien a, quant à lui, déploré le fait que le journal l’Equipe n’ait pas ou plus son blog ou sa rubrique poker, sachant que le poker est un sport à part entière… (comme le disque, le saut à la perche…).
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Poker pour des allumettes à l’école ?
C’est jouer avec le feu…
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Sport et handicap. Mis à part quelques exceptions, (doubles mixtes, danse ou patinage en couple…) les femmes et les hommes ne jouent pas dans la même catégorie. Imaginez 2 secondes un combat poids lourd homme-femme, un match Federer vs Vénus Williams etc… En revanche, pour réfléchir, pour tenir des cartes ou pousser des jetons, il n’y a pas de problème. Voire pour faire se coucher un homme… 😉
Et même entre hommes ou entre femmes, au tennis par exemple, des classements -30 à +30 (1° à 4° série) sont attribués pour définir entre 2 joueurs, le handicap du nombre de points concédés avant le coup d’envoi à chaque jeu, sur un total de 6. Jusqu’aux chevaux de course, pénalisés en poids ou en distance pour les trotteurs. Au poker, le handicap inavoué est l’argent. Imaginez un Prix d’Amérique où le plus riche du lot (donc le plus fort) serait avantagé de 75 mètres face aux plus faibles ? Impensable ! Le fait d’être milliardaire au poker vous permet des recaves illimitées face à des caves non extensibles. Donc, contrairement aux sportifs, ils ne sont pas égaux. Ils ne « boxent » pas dans la même catégorie. Donc ce n’est pas un sport. Un sportif peut être plus fort ou plus grand qu’un autre, certes. Un joueur de poker peut être plus intelligent ou intuitif qu’un autre, bien sûr. Mais si des facteurs extérieurs entrent en considération, il n’y a plus égalité des chances. Le second handicap inavouable est la « vitamine C » ingurgitée pour tenir si longtemps. Les cyclistes n’ont plus à passer à table. Leurs petits secrets ont été découverts depuis quelques années (mais couverts depuis des décennies), petits secrets qui leur ont permis d’obtenir leurs résultats sur les grandes boucles. Le poker est mixte, ne possède ni classement ni handicaps officiels… Le seul réel critère d’inscription à un grand tournoi est l’argent.
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Donc, encore une fois,
le poker n’est pas un sport.
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Annie Duke : bras de fer gagnant contre les mecs…
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« L’étalon », c’est l’argent, pas la médaille d’or ! Quand Guy Laliberté fait coucher David Benyamine (avec toute la gentillesse que l’on sait) il est évident qu’ils ne jouent pas dans la même cour. Lorsque la manne est quasi inépuisable, on ne joue pas le même poker ! C’est (encore une fois) le lot de tous les joueurs amateurs qui jouent un seul tournoi dans l’année, le seul qu’ils puissent s’offrir, contre des pros internationaux qui ne payent : ni les buy in, ni les hôtels, ni les limonades… un exemple ? Et malgré tout, lorsque l’amateur gagne, il se fait insulter par le pro… Ceci n’est pas habituel, bien sûr. C’est du grand Phil Hellmuth, façon catch, selon que le poker soit un show ou du théâtre… Ou du cinoche à certains niveaux !
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Une finale sportive de 24 heures ?
Impossible, point final !
Ou alors, « l’étalon » second s’appelle « angel dust »… (poussière d’ange). Quand une finale de tennis dure 5 heures et demi, les commentateurs appellent cela un marathon. Quand en 2010, le 5° set à Wimbledon donne Isner gagnant à 70/68 en 11 heures de combat, on appelle cela un record absolu. Du jamais vu au tennis. Alors après 3 ou 4 jours de poker, une table finale de 18 heures, avec les pauses que l’on connait, la concentration que l’on sait, la tension qui épuise, la fatigue qui s’accumule… si c’est un sport, sans généraliser bien entendu,
c’est du haut niveau RDA des années 80 !
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Quelques exemples : Jimmy Connors, Jimbo, l’un de ses derniers matches marqua les esprits du public français. En 1/16 de finale de Roland-Garros 1991 face au tout jeune Michael Chang, Connors lutta durant près de 4 heures à 39 ans, ne cédant que par abandon au 5e set, non sans avoir remporté la 4e manche et le premier point de la 5e sur une attaque de revers.
Il mène au score mais s’effondre sur le banc, épuisé, fourbu.
La technique, le talent et le mental, il les avait. Le physique, plus. C’est ça le sport. J’aime à rappeler ce poncif des champs de course : « la forme prime la classe ». Je ne dis pas qu’un « réclamer » eut pu, dimanche dernier, battre la jeune élève de Crickett Head, véritable phénomène. Mais en certaines occasions, on a bien vu, chez JP Dubois, des « bêtes à chagrin » (Higth Echelon) s’imposer sur la cendrée de Vincennes à 80/1, au Grand Prix d’Amérique… Devant Idéal du Gazeau, Fakir du Vivier et Grandpré ! Rien que cela ! Angel oat ? (avoine enchantée ?). On ne le saura sans doute jamais. Mais ça, c’était avant. En 1982. Ce qui contredit le dicton : « d’un âne, on n’a jamais fait un cheval de course ».
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On a bien fait bien pisser les « Armstrong » dans des burettes…
Alors pourquoi les gagnants des tables finales
ne pisseraient-ils pas dans des éprouvettes,
« puisqu’ils » disent que le poker est un sport
de haut niveau…
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Bientôt les JO du poker ?
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9 commentaires
Par N.Bouya
le 12 octobre 2013
« la terre était plate pendant longtemps… » on a besoin de gogos pour le poker, arrêtes Janluk tu casses du rêve,lol…
Bravo pour cet article limpide comme l’eau claire, tu carbures à quoi Janluk ?
Par Janluk
le 12 octobre 2013
Une Vittel par jour, une Contrex par semaine, eun goutte de Ht Brion à Noël… 😉 TY Nordine
Par brduke
le 12 octobre 2013
C’est pas un sport cérébral ? Parce que j’ai souvent des maux de tête^^
Par Janluk
le 12 octobre 2013
Cela peut être souvent très proche des….échecs !
Par Roubachoff
le 13 octobre 2013
Article stimulant. J’ajouterais que la finale d’un tournoi de tennis ne se joue jamais sur un pile ou face et qu’on n’a jamais vu Nadal dire à Federer : « On partage l’argent mais tu me laisses le titre ». Quant à l’égalité des chances, elle existait au moins sur un événement donné, jusqu’à la généralisation des tournois re-entry. (Surtout les re-entry illimités.) Cette brillante innovation finira de tuer le poker, parce qu’elle donne un avantage écrasant aux plus grosses bankrolls. Et parce qu’elle poussera encore plus vite à la ruine les flambeurs inconscients.
Cordialement
Par Janluk
le 13 octobre 2013
Merci.
Je rajoute, par rapport aux tournois à « re-entry » que certaines rooms (on line et en dur), organisatrices de Poker Tour en casinos, pouvaient donner un certain avantage à leurs joueurs sponsorisés (bien qu’elles s’en défendaient). Il suffit de parler aujourd’hui à certains joueurs « débarqués »… L’Omerta ne joue plus !
Un peu comme le fils du boulanger qui remplissait ses poches de bonbons dès qu’elles étaient vides ! Sans donner l’argent à la caisse, comme les copains et les copines !
Par Christian OnTheRoad
le 13 octobre 2013
OMG !!! ça me manquait de te lire ainsi Janluk !!!
Un peu cérébral ce sport tout de même …
Et si c’est comme aux « Echecs », alors pourquoi ne pas envisager d’en faire un « école de vie » dans les milieux scolaires et un moyen de lutte contre les troubles de la mémoire dans les « maisons de retraite » ?
à moins que tout ça ne soit qu’un vaste show et qu’il reste confiné en troisième partie de soirée sur NRJ12 ou ESPN … lol
« Ce n’est pas le Poker en tant que sport ou activité intellectuelle qui est important, c’est ce que l’on en fait »
Pour moi, ça reste avant tout un jeu passionnant qui me donne les joies et satisfactions de partager ma passion avec des personnes « Formidables », tout en prenant de belles « leçons de vie » depuis deux ans 😉
à bientôt mon ami.
Par Janluk
le 13 octobre 2013
Egalement CC… 😉 TY
Par Albad
le 13 octobre 2013
J’ai lu ton texte, je te donne en partie raison. Person je joue toujours en sit & go ou tournoi sans rebuy possible. Je fais également du handball depuis plus de 30 ans. Donc je suis d’accord de dire que le poker n’est pas un sport comme les autres, mais pour gagner il faut quand même des connaissances, de l’entrainement, de la reflexion, de l’endurance, de la patience etc… l’avantage que je trouve au poker, que tu considère comme un inconvégnient, et que je peux gagner un tête à tête contre Phil Hellmuth et me faire délicieusement insulter après avoir gagné, mais contre mon compatriote Federer, même avec tout l’entrainement nécessaire…. Donc le poker peut réserver des bonnes surprises, comme des souvenirs indélébille pour nous les pauvres mortels qui n’arriveront jamais à gagner une coupe du monde ou un titre mondial. Maintenant pour les petits joueurs, je déconseille le cash game, c’est un miroir aux alouettes pour débutants qui tombe contre des requins à l’affut.