Le look poker serait-il devenu ringard ?

Le vocabulaire anglais ne fait plus effet…

Redfort et Newman sont au musée Grévin.

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cassidyÇa, c’était avant.

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Les observateurs l’auront forcément constaté. Les faux journalistes et animateurs spécialisés (à la solde des 2 Rooms) ont abusé à dessein de cette sémantique anglo-saxonne. Cet idiome propre à chaque petit univers, a participé un temps à donner le change et un petit côté élitiste et/ou ésotérique au poker. Mais il a vécu !  Côté vestimentaire, le look « fashion bad boy » semble s’essouffler depuis 2 ans. En 2013, jouer au poker est… presque devenu « has been ». En 2014, ne resteront que les vrais passionnés.
Comment peut-on continuer alors, d’être « original » en balbutiant les mêmes mots connus désormais de toute la planète poker ?
Ou en mettant un casque et des lunettes noires made in Plastic Taïwan ?

 

poin

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Où est l’originalité d’un look quand on porte un « uniforme »,
Où est l’originalité quand on parle tous un « espéranto » franglais ?

 

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jouerjoueejoueur de

JOUERU

Lunettes

MP3

Casque

etc…

etc…

 

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Ci-dessus, brochette stéréotypée

de « bad boys labellisés ».

L’original à l’unité ci-dessous : Doyle Brunson.
Puis fabriqués en série par l’industrie poker.

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 Pas de déguisement pour Monsieur Doyle Brunson.
Juste sa tenue de travail texane. Et sa personnalité.

 

 

L‘effet mode a certes beaucoup joué. Comme nous le suggérons en introduction, le look et le langage poker ont du participer, en son temps, à une certaine mystification du poker. Mais certainement pas à la démythification de ce jeu méconnu il y a 10 ans encore. Cet effet mode pourrait même avoir tendu à abuser les plus crédules, leur faisant miroiter que le Texas Holdem était une nouvelle dianétique américaine, proche d’une certaine « ruée vers l’or ». Et non le jeu de cartes séduisant que l’on connait et qui passionne encore 250 000 regulars. Réjouissons-nous néanmoins d’une chose : nos chères petites têtes blondes, (qui jouent dans notre dos sur nos comptes, soyons-en certains), auront appris 10 mots d’anglais. Une dizaine de mots qu’ils seront tout surpris, un jour, de retrouver dans une version… avec un tout autre sens ! Espérons que cela suffira à compenser leurs nuits de veille sur l’ordinateur de papa ou maman… Le langage ou plutôt le « language » poker demeure néanmoins une antinomie flagrante. Son vocabulaire idiomatique est riche… mais si « pauvre », si primaire et tant basique en fin de compte. Cette ambivalence semble également caractériser de plus en plus le jeu en lui même, notamment depuis qu’il flirte avec les machines à sous. Dans les casinos bien sûr, mais surtout depuis peu, on-line. On connaissait les déglingos, pile ou face et autres variantes. Aujourd’hui, c’est Winamax qui lance une mode « style poker bandit manchot » ; l’expresso !

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On ne joue plus on line pour gagner,

mais pour espérer gagner un peu plus !

1 fois sur 100 ?

 

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manche

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It’s a pity ! It’s a shame ! It’s too bad !

Réfléchissez-y, ce n’est pas de l’humour acidulé ou du 3° degré,

c’est une plausible vérité !

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clin d'

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Un effet bénéfique sur le poker on-line ?

Le poker a été plébiscité mondialement. Pourquoi ? Vaste sujet…  Mais soyons sûrs que si le poker avait été autre chose qu’un phénomène de mode, la désertification des rooms on line, que dis-je, l’exode de cette clientèle récente mais très fugace, ne serait pas en rush. Le vocabulaire fun, cool, fashion et surtout les panoplies évoquées plus haut, (casquettes sponsors, casques, MP3, Smartphone et/ou Ray Ban), ont fait envie à une génération. De quoi se prendre pour Elky ou Patrick, les deux têtes de série des deux leaders en France. Les rooms sérieuses se préparent déjà à accueillir la nouvelle génération, la new wave. Et cette fois, gageons que le marketing et la communication ne seront pas confiés et orchestrés par des « potos », des cousins ou des neveux à la « mode de Bretagne ». Les rooms ont cru au début du XXI° siècle, communiquer avec une cible captive. Or les cibles était fugaces, fugitives et furtives. Les rooms n’ont jamais pu les « accrocher dans le viseur »… Encore une fois, c’est un métier. Et le client français, historiquement, a toujours…résisté !

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avion_chasse_018La cible est bel et bien verrouillée !

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La génération 2000/2013 a payé pour voir. Les joueurs ont foldé. Une véritable industrie risque donc, sauf miracle, de retomber dans l’artisanat. Est-ce si inquiétant que cela ?

LogoArtisanat

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Quel effet sur les joueurs ? Un assainissement ?

le troisLa troisième room… Tout le monde se focalise sur une troisième room, tant on a peur d’être enfermé entre Marc Scheinberg et Benguigui (Pokerstars et winamax). Autant dire Charybde et Scylla. Les joueurs attendent en France la révélation d’une « troisième » room, comme Graham Greene ou du moins Carol Reed attendait à Vienne « le troisième homme ». L’importance ? Avoir le choix, ne pas être « prisonnier » du monopole de 2 rooms, omniprésente et avoir un vivier conséquent dans les étangs où l’on pêche… Winamax et PS sont incontournables. PMU n’est pas considéré comme un vrai choix : ils font partie des meubles ou du paysage français. Alors qui fera office d’alternative ? Après les forfaits avérés, envisagés et/ou probables de : Titan (annoncé), Partouche (obligé), Mypok (moribond), ACF sur la sellette), Barrière à bout de souffle au poker online), Betclic, Turbo, Genybet et autres (plate forme commune mais déjà has been) et bien d’autres encore ou à venir, nous ne pouvons que risquer des pronostics hasardeux. Nous mettrions bien une petite pièce sur une room adossée à un site de paris en ligne. Ce qui est plus prudent. Donc consolidée, pour aider à franchir le cap.
A noter que j’avais écrit un article il y a plus d’un an, sur ces « grands joueurs, forts de leurs 6 mois d’expérience » qui se permettaient d’insulter ou de traiter de fishs tout adversaire « moins aguerri » ou plus chanceux qu’eux. Je leur avais dit en 2 mots, « Attention, on est tous le fish de quelqu’un. » Pourquoi insulter votre adversaire quand il gagne sur un coup par chance, puisqu’il va vous en redonner 9 par la suite ? Vous crachez dans  la soupe, sur votre pain quotidien et sur vos clients. C’est nul, vous n’avez rien compris. Ces joueurs à qui je m’adressais, sont les premiers à râler aujourd’hui. « Presque plus de fishs, beaucoup moins d’alevins pour se nourrir… Il faut ré-empoissonner ! Le choix des rooms s’est amenuisé…On joue en point FR etc… ». Un peu plus de fair play et de politesse on line, n’aurait peut être pas dégoûté une certaine catégorie de joueurs, va savoir !
Alors c’est sûr que les joueurs attractifs qui s’inscrivaient par milliers sur 10 rooms, il y en aura de moins en moins. Donc, le niveau va se rehausser et nous serons amener à nous croiser souvent. Il faut nous adapter, point final. Et que l’on ne vienne pas mettre tout cela sur le dos des impôts, ça, ce sont de grosses conneries !
Un jour, quelqu’un m’a demandé : « Pour toi, c’est quoi l’intelligence ? » Je me souviens lui avoir répondu, que je pensais à l’intelligence comme quelque chose d’indéfinissable, certes, mais qui prenait toute sa valeur avec un ingrédient miracle : l’adaptation ou plutôt l’adaptabilité. Savoir s’adapter à tous les genres ou situations. Aujourd’hui, si on aime passionnément ce jeu, qu’il soit PLO ou TH, nous nous adapterons !