Bankroll poker. Ça fait plus chic…

Bankroll management.

Gestion de bankroll d’un joueur gagnant.

Dans le but de ne pas risquer de perdre toute sa bankroll, il est conseillé de ne jouer qu’une infime partie (quelques %) de sa bankroll.

Ces quelques lignes issues du « Glossaire Club Poker » sont bien sûr hilarantes vues de l’extérieur. Le vademecum des futurs nuls par d’ex-nuls. D’une tristesse sans nom lorsque vous pensez aux drames engendrés chez et par tous ceux qui tombent dans le panneau. Lorsque vous êtes partie prenante et que vous vivez du poker, ok-ok : ce rusé-verbiage se comprend. Même que certains y croient. Les plus atteints…

Mais quand on essaie d’avertir les nouveaux joueurs, ceux qui tombent chaque année dans la marmite du poker nouveau, ce vocabulaire marketé franglais continue de fonctionner pour le marché de notre vieille Europe. Il fait toujours son petit effet ! Le premier effet fonctionne. Et dans le poker, il y a un triple voire un quadruple effet Kisscool ! L’égo.

Pourquoi hilarante ?

Première définition de la Bankroll, lisez bien les mots employés. Matelas – Argent –  Joueur gagnant – Compte disjoint –

Ce vocabulaire est spécifiquement fait pour vous aliéner via votre passion, à une room en ligne. Ou à deux rooms, why not ? Votre cagnotte vacances, impôts ou dieu sait quoi… vous vous la constituez soit dans votre tirelire, soit sur un Livret A ou B, soit sur un compte dédié à cet effet, mais que vous gérez ! Ces définitions créées de toutes pièces par des rooms de poker sont plus que dangereuses : car, créer votre matelas (en tant que joueur gagnant) vous élève au statut de presque pro, de presque riche, et de propriétaire d’un autre compte bancaire que celui (lambda et familial) que chacun possède. D’où l’idée géniale, il faut l’avouer, de créer la Bankroll. Et de plate-forme poker, passer à « BankRoom« . Seul organisme (interdit aux USA, en Israël et dans 20 autres grands pays) à avoir le droit d’être : Casino + Croupier + arbitre + banque ! Bientôt organisme de crédit et prêteur sur gages. Comme dans les Casinos. Hé oui !

Prêteur sur gages

Pourquoi pernicieuse ?

Parce que, comme le dit l’excellent laquais des rooms de poker, le Club Poker, The Bankroll Management : « c’est la gestion de bankroll d’un joueur gagnant ». Je n’invente rien, allez voir : ce n’est pas la gestion d’un joueur normal, c’est à dire perdant à 92,7 %… Non, ils affirment que : « C’est la gestion de bankroll d’un joueur gagnant« .

Le réflexe pavloviens commence donc ici, au Club Poker !  Ces braves gens insistent même, en écrivant en substance : « Ils ne faut pas confondre les joueurs gagnants gérant et manageant leur Bankroll avec les dilettantes, les joueurs perdants »…

Expérience pavlovienne 😉

Pourquoi je les appelle Bankroom ?

Où est donc le piège ?

– La première incitation est de faire un dépôt important sur la Room de votre choix. Il y a entente tacite entre les plate-formes.

– La seconde suggestion est de laisser vos dépôts et vos gains, (quand il y en a), sur la Room en question. (Sous-entendu que, malgré que vous soyez un manager de bankroll, vous êtes nuls en gestion. Sous-entendu aussi, ils sont mieux qualifiés que vous pour le faire. 😉 

– Ils sont donc devenus les dépositaires et gestionnaires de vos fonds. Votre argent travaille chez eux. Ils sont donc 1 personne moraile, qui fait : banque + casino + croupier = conflits d’intérêts multiples.

– Les barrages pour retirer votre argent sont divers : 1. voir les définitions de Club Poker (entre un dilettante et un manager LOL). 2. Les frais des rooms si vous retirez vos fonds plus d’une fois par semaine. 3. Les délais de carence pour effectuer vos retraits. Etc…

– Mais vous êtes contents : CP a dit (avec la bénédiction des Rooms) que vous êtes sur le chemin de la professionnalisation dans le poker gagnant : la preuve, vous possédez une Bankroll !

– « Ils » sont contents : « Dans le but de ne pas risquer de perdre toute sa bankroll » disent les CP et Cie ? Ben oui dame ! S’il n’y a plus la bankroll des millions de joueurs lambdas, il n’y aura plus la cagnotte mondiale de 800 Millions à 1.2 Milliard d’euros dans le monde, à gérer dans des paradis fiscaux pour les plus grosses plate-formes mondiales de poker ! CQFD.

– Si vous voulez plus de raisons, plus de preuves, tous les textes de loi inhérents à ces informations, (lesquelles touchent aux lois sur la consommation donc, sur la protection du consommateur), appelez mon ami Nordine Bouya ! D’aucuns disent qu’il ressasse sans cesse la même chose ? Normal, il est un des seuls à en parler. Le discours est donc redondant. Quoi de mieux d’ailleurs, pour faire passer Nordine pour un c… ?

Petite anecdote vécue : il y a quelques années, en 2013, j’avais reçu chez moi quelques joueurs (et joueuses) pour monter le projet d’une radio poker… Projet auquel je n’ai pas donné suite. A cet égard, je me souviens d’un mec (comme disait Coluche) normal, blanc, qui ne bossait pas… Il avait fallu lui payer son billet de train aller, et ce mauvais con tapait l’incruste ! « Normal dit-il, je n’ai pas de fric pour le retour ». Sauf que je l’avais vu jouer sur une Room en ligne, de chez moi, et que sa fameuse Bankroll était chargée à hauteur de 1 000 euros environ. Je lui ai donc dit, « tu as du fric donc c’est bon, rentre chez toi et marche à l’ombre etc… ». Et l’autre de me dire : « T’es fou, on ne touche pas à sa Bankroll ! »… Et ces mecs ont des gosses ! « On » lui a payé son retour !

Ces génies en marketing, que sont les P.D-G de BankRooms, ont réussi leur coup au delà même leurs espérances. Et ces joueurs, qui ne sont que des semi-clochards en sursis, sont des parasites pour la société. Seules les BankRooms leur font les yeux doux… Fin.

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Une pensée au milieu de cet article sérieux, pour mon ami Michel Pons

et sa fille Océane, qui se battent ensemble contre vents et marées,

vaillamment depuis des semaines, des mois !

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