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Ce n’est pas radoter que de d’insister sur le fait que seul le travail paie. C’est une constatation que beaucoup de gens, jeunes et moins jeunes, oublient souvent de se rappeler, dans la passion et l’enthousiasme de notre jeu fétiche. Les rooms ont bien compris que ce sont les images fortes qui impriment les esprits de manière indélébiles. Las Vegas, etc… Encore une fois, c’est formidable. Surtout si on y va via un satellite joué et gagné après le boulot.

En 5 années d’expérience, au poker, dans le poker et autour du poker, j’ai fini par assimiler la vérité simple qu’il n’y a pas d’argent à se faire. Hormis des « one shot ». Ceux qui l’ont, je parle du vrai argent et des vrais budgets, dans le genre imprimer par exemple 2 ou 3 millions de T-shirts, monter des campagnes de communication internationales ou réaliser des ektas, des shoots photo à 20k€ l’unité… ceux-là même qui tiennent les cordons de la bourse, donc, ne les délient qu’avec parcimonie et à des « pointures ».

Il y a des ténors au barreau. Il y a aussi des ténors de la plume, des ténors en matière de création, de photos ou de vidéos, voire de spots ciné ou TV. Des jeunes, pas des has been comme moi (ainsi que me le rappelait à juste titre, une quinqua du clic-clac). Rappelons que dans la pub, à 35 ans on est déjà un senior. On presse les fruits à peine mûrs 😉 (il y a moins de pulpe, de déchets).

Je suis certain que pas un joueur de poker ne peut imaginer qu’une séance photo avec Federer ou Zlatan est non seulement limitée en temps, à 2 heures par exemple (à la minute près), mais peut coûter suivant les contrats signés, tout compris de 50 à 75 k€.

Et plus… And more ! (Frais de studio, de matos, d’assistants, de photographes, de régisseur, de directeur artistique, de dircom, de Champagne… De droits d’image, d’utilisation et de reproduction à l’international, et j’en passe !)

 

davidDavid Ginola, longtemps mannequin pour Cerruti. Il reviendra, c’est sûr, en 17 !

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Après avoir fait le tour de beaucoup d’aspects du poker, je vais vous livrer mes réflexions, mon ressenti, sur ces cinq (5) années d’expérience. Et d’expériences.

Pour prendre un exemple équivalent, en 5 années de 1980 à 1985, en travaillant 12 heures par jour, « on » pouvait acquérir pour le « fun » le top des motos et voitures de l’époque. Et bâtir sa maison. Et s’offrir de belles vacances, neige et soleil. Et idem jusqu’aux années 2000… Les temps ont changé et le travail n’est plus aussi rémunérateur qu’avant.

Ce fait contribue à nous faire tous tenter :

– le « poker Vegas »,

– la FDJ,

– et de plus en plus le poker-loto !

 

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De 80 à 85… jusqu’en 2000 ! On bossait, on se faisait plaisir !

Le XXIème siècle est plus dur ! On bosse et…on bosse…

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– Le poker est un jeu magnifique. Un jeu d’argent magnifique devrais-je dire. Pour ceux qui aiment, bien sûr. Et maléfique pour beaucoup d’autres. C’est une de mes conclusions : elles ne sont pas optimistes à 100%.

– C’est aussi un loisir qui procure toujours la même jouissance, les mêmes montées d’adrénaline quand on gagne. Et le même manque quand on perd. J’en suis venu à constater (donc à croire) ce que j’ai lu sur les effets de manque. Qui procurent sur le coup un effet pervers et à terme, ce que l’on dénomme « addiction ». Mais pas que le poker, les jeux en général, bien sûr ! Le poker ne porte pas tous les maux de la terre.

 

décrocher les étoilesDécrocher les étoiles. Spot E. Mitchell

 

– Le poker fait également tourner les têtes et les esprits. Jusqu’à en tirer une conclusion évidente : il y a ceux qui en vivent (les acteurs) ayant la tête sur les épaules, et ceux qui alimentent la cagnotte (les joueurs), ayant la tête dans les étoiles, pas les pieds sur terre.

– Le poker est le seul jeu qui rend fou. Fous toutes celles et tous ceux qui tentent d’en vivre de façon collatérale. Exemples : certains photographes, blogueurs, femmes ou hommes qui tentent des regroupements fédératifs fictifs (à des fins commerciales), les organisateurs de petits événements, etc… Ceux qui ont le courage de se mettre à leur compte et de tenter l’expérience de l’entreprise ne sont pas légions. Il y en a… Je leur tire mon chapeau.

 

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– Tout se fait sub rosa, rien n’est défini, tout doit se deviner à mots couverts. Il n’y a aucune règle. Et tant qu’il n’y aura pas de règles, le poker (fût-il un sport), restera un sport de voyous. Où le plus fort, donc le plus riche, gagnera toujours.

– Le poker a aussi sa dose de Hooligans, comme au football, des minus habens qui ont choisi cette discipline (comme ils auraient pu choisir le tarot ou la belote). Ils suivent leurs héros ou leurs champions, comme d’autres suivent Zidane ou Nadal. Et ils sont prêts à toutes les exactions pour soutenir leurs idoles en carton. C’est navrant. C’est la Loi du plus fort. En gueule, en mots orduriers ou en actions non régulières.

 

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– Le poker a également ses caractériels. Fondus parmi des gens engagés (clubs, revues, émissions, blogs, associations, free lance, vidéastes, fabricants, ou photographes amateurs…), des indépendants, des semi-professionnels, qui tentent d’en vivre chichement. Tout le monde peut se dire semi-professionnel car le moindre téléphone peut enregistrer à l’aéroport de Bruxelles ou à Paris, des scoops de très bonne qualité ! Eux aussi deviennent enragés ou prêts à tout quand d’aucuns mangent ou grignotent dans ce qu’ils considèrent comme LEUR gamelle. Quelle tristesse de voir ressurgir en quelques phrases, tous les maux et mots de leur jeunesse passée, accompagnés d’aigres relents méphitiques. J’ai entendu et lu les pires insultes émanant de dames ayant dépassé la cinquantaine.

J’ai entendu des hommes m’expliquer que leur association Loi 1901, serait désormais gérée de façon dictatoriale… Par lui même, Président à vie ! Certains joueurs, profitant du marche-pied créé par leur room, ont tenté (sans savoir s’entourer) de créer leur Fédération de Poker, pour manager les business collatéraux.

J’avoue qu’un entrepreneur comme Dreyfus, a au moins les c…. de tenter his-own business. Même s’il n’avoue pas sa finalité commerciale. (Ce que je ferais également). Il se méfie des contradicteurs qui n’hésitent pas à ouvrir les yeux des joueurs et même de certains pros (joueurs ou acteurs) qui n’ont toujours pas pigé le modèle économique choisi par « l’homme qui sourit ».

 

einstein-tongue_custom-36fb0ce35776dc2d92eda90880022bf48a67e192-s6-c30– Le poker a ses novateurs, mais ils dérangent l’ordre établi.

 

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poinIls dérangent l’intelligentsia pokeristique ou ils effraient la nomenklatura comme disent les politiques. Ils sont trop brillants dans leurs concepts innovants pour être mis en avant dans une grosse room en ligne par exemple. Pourquoi ? Ils dérangent par leurs simples images, car celles-ci dégagent trop de force. Elles sont ingérables bien souvent, aussi ! Elles entrechoquent par conséquent, les identités existantes de ces groupes importants. Identités qui ont été créées depuis quelques années déjà, à coups de millions de dollars. Autre chose : ces personnes n’obéissent à personne et font toujours cavalier seul.

 

point d'inCes personnalités ont trop de charisme aussi, pour être soutenues par des petites rooms : car d’une part, leur image vampiriserait, phagocyterait ces sociétés qui n’ont ni réelle existence graphique et visuelle, ni axes de communications clairement définis. D’autre part, parce que les idées novatrices des personnes en question, nécessiteraient des investissement au delà de leurs réels moyens globaux, en terme de budget de communication. Et de mise en œuvre sur le terrain et en interne.

 

Ces personnes, ces novateurs, sont souvent contraints de se replier sur eux-même pour se renforcer, se remplumer. Ils autofinancent toutes leurs tentatives et sont toujours les bienvenus (héhé) pour la manne financière qu’ils représentent… Mais jamais aidés. Une fois leurs « new-biz » mis en place, ils sont plagiés, pompés sans vergogne et à qui mieux mieux.

 

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– Et puis le poker a ses mastodontes. Certains sont plus honnêtes que d’autres. Je parle d’honnêteté intellectuelle.

 

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PokerStars en premier, multinationale du poker en ligne & live et fier de l’être, qui affiche ses ambitions clairement en termes de business-plan. C’est net, tourné vers le profit et c’est de bonne guerre. On n’est ni en Chine ni dans des pays encore soviétisés ! Ils communiquent via des leaders d’opinion tournés vers le sport à 100%. C’est un ciblage extrêmement réaliste, pertinent et judicieux. Même s’il coûte fort cher. N° 1 oblige !

 

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Et puis le challenger, Winamax, roitelet de la communication subliminale gratuite (sur chaines privées ou publiques), terme qui déplait souverainement à certains supporters maltais, au point qu’ils m’ont radié de leurs « amis Facebook ». Surtout, ne pas trop approcher de « la vérité »… Un véritable axiome* dans le poker !

Et pourtant c’est vrai ! Bruel = chanteur. Bruel = Poker,  donc ⇒ Poker = Winamax ! Syllogisme subliminal peu ambigu et tellement fallacieux .

* : axiome : toute proposition indémontrable, dont la vérité commande l’assentiment, et sans laquelle la démonstration de tout un ordre de vérités est impossible…

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Portrait chinois du poker ? Peu flatteur j’en ai peur…

Vipères… Perfidie… Hyènes… Trahisons… Chacals… Paillettes… Cobras… Poudre aux yeux… Caïmans… Injures… Panthères noires…

Trop facile !

Ces mots et ces animaux ne représentent et symbolisent qu’une minorité de gens. Cependant, ce sont toujours les minorités qui se font le mieux entendre et qui engendrent les réputations les plus injustifiées !

 

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J’ai trouvé en ces 5 années de « recherche » ou « d’étude » en dilettante, des personnalités bien différentes, mais pas tant que cela en fait. Pourquoi ? Parce que les joueur(euses) et acteurs du poker que j’ai rencontré(e)s et connu(e)s, avaient presque toutes au départ, des personnalités relativement similaires. Un minimum de charisme pour sortir du lot, une éventuelle grande gueule, des talents divers et/ou une motivation commune. Qu€ je ne vous citerai pa$ 😉 En revanche, ces starlettes d’une saison retombent vite dans l’oubli, sans un sou vaillant mis de côté !

Tous pareils ou non ?

Oui mais non. Ressemblance donc, sur la forme a priori, mais pas grand chose à voir sur le fond. A posteriori. Ils n’ont rien de plus que les copains et copines, je vous rassure. Des gens comme vous et moi. Sauf exceptions. Je pourrais certes vous énumérer les étoiles filantes, mais cela serait gratuit : ou vous citer des femmes ou des hommes ayant retenu toute mon attention. Mais cela ne serait alors, que jugements de valeur. Je ne suis personne pour juger, juste un blogueur qui constate et dit sa vérité telle qu’il la ressent. En son nom.

J’ai trouvé plus de gens vrais et entiers dans des rencontres fortuites, lors de séjours ou tournois à faibles buy-in, que dans les grands casinos. C’est avec de telles personnes qu’on se sent bien.

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Pas avec les joueurs (aussi géniaux et super-intelligents soient-ils), qui portent un logo sur leur sweat-shirt et qui ne paient ni leur BI ni leur re-entry.

Celles et ceux-là vivent en autarcie dans leurs rêves et dans leur vie réelle. Lesquels fusionnent, bien souvent !

 

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apo2Pour rester entre amis et jouer des parties détendues (en touristes au soleil et à notre portée), ne restent que les tournois style GCM Marrakech ou Château de Peralada. Et quelques autres sûrement ! Mais pas en France ! Quoique Apo reste fidèle et solide à son image 😉