L’AMF ne rigole pas. L’Autorité des Marchés Financiers n’est pas réputée pour aimer la plaisanterie. Et quand ils mettent le nez dans des groupes internationaux, quelle que soit la nébuleuse, ils parviennent toujours à y retrouver leurs petits.

 

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Le nom de PokerStars n’est pas encore cité directement… Seules les maisons mères, tantes, cousines et sœurs de PS le sont. Peu importe, l’AMF ne s’intéresse pas aux gosses qui s’ébrouent dans la piscine de la MdB6…

 

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Quatre ans déjà que David Baazov passe à travers les mailles du filet. De peu ! Mais cette fois, son frangin et ses complices (coutumiers du fait) ont trop attiré l’attention sur eux. Accusations, ordonnances, perquisitions et blocage dans la foulée. Le frère est trop bavard : Josh, le frère de David, serait l’informateur depuis 2010 d’une quinzaine de complices et de trois sociétés. Le point de départ : l’acquisition de Cryptologic. « Il aurait aussi communiqué avec deux autres intimés dans cette affaire, dont John Chatzidakis, un courtier en assurances de la Financière Sun Life, qui vient de perdre son autorisation d’exercer. Après ces achats, en décembre 2011, Cryptologic annonçait une entente de principe pour être vendue à Amaya, avec une prime de 52 % sur son prix la veille. Ce stratagème se serait répété pendant plus de cinq ans, en impliquant six autres entreprises…« 

Le poker rapporte gros… sans jouer !

PokerStars
Les plus gros profits réalisés sur ces délits d’initiés, seraient liés à l’achat par Amaya d’Oldford Group, propriétaire de la marque PokerStars, le plus gros site de poker en ligne au monde, pour 4,9 milliards de dollars américains. Levett et six autres personnes ont alors réalisé un profit de plus de 800 000 $, selon l’AMF. En février 2013, Josh Baazov avait pu intercepter des communications entre son frère et un avocat.

 

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Le stratagème se serait poursuivi jusqu’à tout récemment, en 2016. Les complices de Josh Baazov (parmi lesquels Feras Antoon, le roi de la pornographie en ligne, propriétaire des sites Brazzers et Play Boy), auraient alors profité «une fois de plus, d’informations privilégiées illégalement obtenues», cette fois sur la privatisation d’Amaya.
« David Baazov fait face à cinq chefs d’accusation, notamment pour avoir aidé à transiger en possession d’une information privilégiée, pour avoir influencé ou tenté d’influencer le cours du titre d’Amaya inc. et pour avoir communiqué une information privilégiée » explique l’AMF dans un communiqué.

Bourse…

Peu avant la diffusion du communiqué de l’AMF, le titre d’Amaya a fait l’objet d’un arrêt de transactions à la Bourse de Toronto. La reprise des négociations a eu lieu à 9 h 50, mais moins de deux minutes plus tard, le coupe-circuit s’est activé et les transactions ont de nouveau été suspendues.
Pendant cette courte période de transactions, le titre d’Amaya a plongé de 20,79 % ou 3,86 $ à 14,71 $ et s’est transigé dans un volume deux fois plus élevé que la moyenne quotidienne. Les autorités boursières ont de nouveau autorisé les transactions à 9 h 56. Il a fermé en baisse de 20,57% ou 3,82$ à 14,75$, non loin de son plancher de 52 semaines à 13,71$.

 

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Pas une, mais 7 entreprises impliquées :

Amaya Gaming Group inc. – Cryptologic Ltd. – Chartwell Technology inc. – WMS Industries inc. – Oldford Group. – BWIN Party – The Intertain Group Limited.
De plus, 13 personnes physiques ont été touchées par des ordonnances de blocage et d’interdictions d’opérations sur valeurs. Dont le frère Baazov.

 

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Après avoir fait la grève chez PokerStars, les Supernovas vont-elles retirer leurs fonds avant un futur jeudi…noir ?