Non, ce n’est pas dans le poker. Ça se saurait ! D’ailleurs, ce milieu (qui n’a cessé d’être misogyne, que pour mieux utiliser l’image des femmes, ou en faire des cibles bounties), fait toujours un peu peur aux profanes, aux pro-femmes et même à certaines pros femmes…

Une femme qui en a et qui parle de nouilles et de pizzas à sa manière*, avec son ressenti, en son âme et conscience, s’est vue condamnée en référé à des peines d’argent (voir détail) et d’astreinte (retrait de son article). Quand certains se battent et jouent des coudes, du poing et du chausson (les mauvais garçons) pour arriver au St Graal du référencement Google, d’autres se contentent d’écrire et font la Une sur le moteur de recherche pré-cité et au Tribunal de leur Région. Il faut dire que certaines contrées, en matière de tourisme, restauration et jeux ou divertissements de nuit, sont plus mafiosées que d’autres. A tous les niveaux. A tous les échelons. Dans tous les milieux.

 

Nouille

Ceci est une collection de paires de nouilles.

 

papilJe ne vais pas vous ennuyer avec les effets dits « Papillon » ou « Streisand ». Certains blogs, spécialisés en poker-littérature-psychologie (de comptoir) s’en chargeront. Ou non. Le problème le plus important, pour un vrai blogueur qui pose les bonnes questions et n’hésite pas à dire à Dupont ou à Durand, (même si ce sont des potos de poker) : « Là, mon vieux, tu déconnes », ou : « Là, tu es un vrai con, tu as tort, etc… ». Le vrai problème, donc, c’est aussi de « dénoncer » dans le sens d’avertir les prescripteurs, lorsqu’ils outrepassent leur rôle (ou du moins, celui qu’ils s’attribuent), lorsqu’ils disent de manière discrète ce qu’il ne faudrait pas faire, tout en se montrant ostensiblement avec d’autres leaders d’opinion et en faisant le contraire de ce qu’ils disaient 8 jours avant. Quelle que soit leur importance, ces gars-là réduisent à néant la mise en garde qu’ils ont lancée pour se donner bonne conscience. Et il est difficile de leur en vouloir, car quel que soit leur niveau, ils sont également victimes inconscientes de cette addiction qui les dévore. Et puis, dire ce qu’on pense sur le moment est bien. Penser ce que l’on dit sans se renier sur la durée, est mieux ! 😉
La Loi ou du moins la législation faisant office de jurisprudence, voire de simple bon sens, prévoit une totale liberté d’expression sur un blog.

 

 

caroline

La pizzéria citée et Caroline Doudet, la blogueuse qui en a !

 

caro2 Si les blogueurs n’ont pas la liberté de faire des critiques négatives, les critiques positives n’ont plus aucun sens non plus. » a écrit la blogueuse Caroline Doudet, concernée par les condamnations.

 

beaumarchais-1-sized
« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloges flatteurs » disait Georges Feydeau, Frédéric Dard ou le Général Duke **

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jlbete

« Sans la liberté de dire qu’un con est un con, je ne me reconnais plus le droit d’écrire que je suis génial » vient d’écrire Janluk à l’instant même.

 

 

 

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Quelques exemples :

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GRETCHEN

Si je dis que l’Irrégulière a pondu un billet splendide qui me fait penser à une walkyrie, il n’est pas certain que l’éloge de la première blogueuse prime sur le fait que je pointe du doigt les problèmes récurrents et rédhibitoires propres à une seconde personne… Vais-je avoir un procès par toutes les femmes bien en chair et en mal d’amour ? Non, je ne pense pas.

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Quand j’ai écrit sur Ichaï, Partouche ou Pasqualini ce que j’ai écrit, mis à part quelques coups de fil anonymes et/ou menaces, personne n’a fait de procès à quiconque. Les faits sont les faits et les intéressés préfèrent sans aucun doute quelqu’un qui dit, écrit et signe ses papiers que les milliers de corbeaux qui virevoltent, anonymes, au dessus de leurs têtes.

 

pandSi je dis que Pandore Gladys de la Maison du Bluff 4 est une vraie « Madame Connasse qui n’a même pas beauté ou intelligence pour rattraper sa connerie… Et qui joue au poker comme une quiche sortie de la pizzéria dont on parle… » Va-t-elle me faire un procès ou admettra-t-elle que nous sommes tous deux à la connerie, ce que Phil Hellmuth par exemple, est au poker ? C’est à dire que chacun d’entre nous est au paroxysme de son Art ?

 

Si j’émettais en revanche un compliment, en disant par exemple que tels blogueuses ou blogueurs auraient pu faire quelque chose de leur vie s’ils n’avaient pas cultivé activement, des années durant, ce côté vulgaire et grossier qui désormais leur colle à la peau… Hé bien,  je ne suis pas certain que ce genre de compliments (assortis d’une réserve), ne soit pas pris pour une moquerie. Bien sûr, ces gens-là n’ont pas ce sens inné de la répartie. Ni ne possèdent « le sens de la formule », lequel ne s’acquiert qu’à force de côtoyer les bonnes personnes… Alors il leur reste les tribunaux, engorgés par des affaires de ce genre.

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seb boxeQuand je dénonce Sébastien Loew, comme étant un briseur de grèves et d’image de marque de la SNCF, fleuron industriel français, jamais il ne m’a fait de procès. Moi non plus d’ailleurs, j’ai les deux bras et les deux jambes brisés (brisés comme leur put… de grève !). Je ne peux même plus signer la moindre main courante, tant la mienne est abimée…

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blanche neigeQuand j’annonce haut et fort que Blanche Neige n’est en réalité qu’une ostrogothe, vilaine, méchante et sournoise, jamais je n’ai eu de procès ! Juste des menaces que l’on mette le feu à ma maison… Heureusement, ils n’ont pas trouvé les allumettes. Etc…

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Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant existé ne serait que fortuite, car  ce n’est le genre de la maison de se moquer du monde !

lois

L’avocate en droit d’auteur, Maître Eloïse Wagner, rappelle : « Ce n’est pas la première fois qu’une action en justice est introduite suite à une critique gastronomique. Toutefois, il semblerait que jusqu’à présent, cela ait été l’apanage des guides. (…) La critique doit néanmoins demeurer prudente et objective. Par ailleurs, elle ne doit pas être inspirée par le désir de nuire à autrui. »

 

La morale de cette histoire ? Il faut prendre garde à ne critiquer que les multinationales, qui passeraient pour des scatophages (mange-merde) si elles nous attaquaient. Ou les joueurs de poker (qui sont broke à 99.84%). En fait, tout dépend du chiffre d’affaires et du manque à gagner de celle ou celui que l’on critique, si vous avez une audience importante et si la volonté de nuire commercialement est clairement établie. Une Room de poker malmenée risquerait de perdre en crédibilité et en image de marque. Donc il faut être sûr de soi avant de dénigrer celle-ci.
Écrire que tel joueur se la « pète » et qu’il vit à crédit ou grâce à des stackers privés n’a strictement aucun intérêt. Car c’est un fait connu, avéré et sans aucun doute, le secret de Polichinelle le mieux gardé du monde…
En revanche, expliquer aux joueurs comment et pourquoi on « tire » un cheval ou comment et pourquoi certains joueurs de poker sponsorisés font exprès de perdre… Là, cela devient intéressant, preuves à l’appui. Quant à dire que dans certaines Rooms, certains managers prenaient des commissions sur les gains des joueurs en échange d’engagements favorables sur des tournois « forts sympathiques », là aussi, il faut prendre des précautions avant de citer le nom de l’homme et de la Room. Chaque chose en son temps. 😉

 

* Texte du billet de Caroline Doudet, in extenso.

« Le Cap-Ferret est peut-être le Paradis, mais force est de constater qu’il y est un lieu, autrefois charmant, qui n’évoque plus guère ni le jardin d’Eden ni celui d’Épicure : le petit restaurant Il Giardino, spécialisé dans les pizza (mais pas que !) comme son nom italianisant le laisse présumer, et où nous avions l’habitude de nous rendre une ou deux fois par an. Cette année, ne dérogeant pas à cette tradition désormais ancrée dans le déroulement de nos vacances, nous y allâmes dîner.

Comme le titre de cet article le laisse présager, nous fûmes déçus. Pour plus de commodités, je vais laisser là le passé simple pour vous narrer cette aventure qui ne manque pas de piquant, mais qui par contre laisse désirer côté apéro et amabilité.

Lorsque nous sommes arrivés, un premier serveur nous a demandé, logiquement, si nous désirions manger en terrasse ou à l’extérieur, et comme il y avait pas mal de vent, nous avons opté pour l’intérieur, et sommes donc allés nous installer à une table. Immédiatement, une harpie en gilet fluo nous saute sur le paletot pour nous houspiller de nous installer sans autorisation (alors que, et d’une, nous en avions une, d’autorisation, et de deux… j’aime pas trop me faire engueuler par les serveurs, en général — par personne, du reste, mais encore moins lorsque je suis le client). Bref, ça ne commence pas très bien, mais le malentendu levé, elle nous file les menus. Et la, première erreur fatale dont découlera tout le reste : elle ne nous demande pas, comme c’est la coutume, si nous désirons un apéritif. Or, un apéritif, nous en désirions un (comme très peu de clients manifestement, mais enfin, c’est bien notre droit tout de même). Arrive une deuxième serveuse, qui prend notre commande, mais ne nous demande toujours pas si nous désirions l’apéritif (logique : sa collègue était supposée l’avoir fait), que nous sommes donc obligés de réclamer (nous y tenions).

Dix minutes passent, et toujours pas l’ombre ni de notre apéritif, ni de notre bouteille de vin d’ailleurs. Alors qu’immédiatement après avoir pris notre commande, la deuxième serveuse aurait dû nous le préparer et nous le servir : le principe de l’apéritif, c’est de permettre d’attendre sagement son plat. Enfin, il me semble. Donc je hèle un troisième serveur (nous reviendrons plus bas à cette question épineuse de l’enchaînement des serveurs) et lui dis (aimablement !) que ça serait bien de nous servir l’apéro, parce que sinon, nos plats vont arriver avant lui. Et bingo, alors que serveur n°3 nous apporte (enfin ! Nous commencions à nous dessécher) nos tant désirés apéritifs (sans cacahuètes. Fut une époque lointaine, dans ce restaurant, on nous donnait des cacahuètes avec l’apéritif. Ailleurs, on nous donne même des vraies tapas pour pas plus cher. Ta Panta Rei), nos plats arrivent avec serveuse n°1. Plats que nous renvoyons parce que zut, du coup nous n’en sommes qu’à l’apéro (par leur faute) et que le pastis accompagne mal l’entrecôte-frites. La serveuse bougonne.

Et ça continue. Alors que nous buvions, arrive la patronne, peu aimable malgré ce qu’elle voudra bien affirmer (à côté, les serveurs du café Marly méritent la palme d’or de la courtoisie), vient nous dire de nous signaler quand nous voudrons nos plats, parce qu’ils viennent déjà de jeter une entrecôte et que si ça doit durer 1/2 heure notre histoire, ça serait bien de le dire. Nous essayons donc de lui expliquer notre souci, et de lui faire remarquer ce qui, pour nous et depuis de nombreuses années, est la source du problème dans nombre de restaurants : que les serveurs n’ont plus de tables attitrées et qu’ils vadrouillent au gré du vent, ce qui fait qu’il n’y a plus aucun ordre et que règne la désorganisation la plus totale. Mais là, elle a une excuse (et là, je vous jure que je n’invente rien) : elle ne peut pas faire bosser ses serveurs plus de 44h et il faut qu’elle leur donne des jours de repos, alors comprenez mes braves gens, ça lui ferait trop de personnel à payer.

Stop ! Quoi ? Elle n’a pas le droit de faire bosser ses employés 24/24 7/7 ? Mais franchement, où va le monde !

Bref. On nous apporte notre vin (froid !) et nos plats, réclamés deux fois. L’entrecôte était nouvelle, ok, ce qui n’était pas le cas des pizza, sèche sur les bords. Bon. Nous prenons, quand même, un dessert (ce que n’ont pas fait les gens de la table d’à côté, partis en jurant qu’ils ne reviendraient pas). Bon, ok, les boules de glace étaient grosses. Mais bon.

Ma maman va payer, et essaie de revenir sur l’incident, et se fait envoyer paître par une patronne toujours aussi mal embouchée et dédaigneuse. Et elle a payé les apéros, source du conflit, alors qu’il est d’usage, dans la restauration, de les offrir aux clients lorsqu’il y a un souci (vu la marge qu’il se font dessus, ils peuvent se le permettre).

Conclusion ? Un restaurant où nous n’irons plus parce que la patronne se prend pour une diva (alors que, sérieusement, elle n’est pas la propriétaire de Chez Hortense, non plus), l’une des serveuses serait bien inspirée de ne jamais bosser à Londres parce qu’elle ne risque pas de pouvoir vivre de ses pourboires, et on se fout du client et le sens du commerce est plus qu’approximatif. Je vous engage à le noter dans votre liste noire si vous passez dans le coin !

(tout ça pour deux apéritifs… à quoi tiennent les guerres) »