Des rencontres saugrenues et fortuites, qui se sont avérées drôles à terme et qui font de bons souvenirs. C’est cela aussi un blog. Pas seulement des prises de position sur des sujets précis. Ou prendre parti à propos de polémiques.

Bien sûr, cela attire moins de lecteurs, mais ceux qui me liront sont à l’évidence des lecteurs éclectiques. Ils désirent simplement sourire de mes maladresses ou tout simplement du hasard des rencontres de la vie.

Après tout, ça sert à cela aussi un blog. Ah, les souvenirs !

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Range Rover

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gérard leC’était au printemps 2004, nous partions en week-end à Bénouville un vendredi après-midi. L’autoroute était comme d’habitude bondée. Il faisait très chaud. Je venais d’achever de faire le plein de ma voiture et je m’étais garé devant le Total-Shop pour régler ma note. Je n’étais pas de bonne humeur je l’avoue. Soudain un con (ils sont tous cons) me demande poliment et gentiment si je peux l’aider. Ben voyons marmonné-je en mon fort intérieur. Il va me demander 100 balles et m’insulter dès que j’aurai le dos tourné !

Je lui réponds aussi aimablement que j’en suis capable :

« Ça m’étonnerait mais tentez votre chance mon gars ! De quoi s’agit-il ? ».

« Trois fois rien. Vous voyez mon Range Rover à la pompe ? J’ai fait le plein mais j’ai un problème de batterie. J’ai des pinces, pouvez-vous approcher votre voiture et me la faire démarrer ? »

Le mec était vraiment gentil et courtois. Le brave connard quoi ! Et moi aussi méchant que d’habitude. Je lui dit « texto ».

« Écoutez mon vieux, on fait un essai, un seul. Si votre gros V8 ne démarre pas, j’ai pas du tout envie de flinguer ma batterie pour vos beaux yeux ! On est bien d’accord ? ».

Le mec acquiesse in petto et in english :

« No problem ! Elle démarre toujours direct. J’ai l’habitude ».

Soit. Effectivement, elle a démarré de suite. La femme du mec sort et vient me serrer la main avec un grand sourire. (je regarde dans ma main, elle a même pas mis un biffeton !). Le beatnik aux grand cheveux me demande s’il peut faire quelque chose pour moi et je crois bien lui avoir dit de ne plus jamais croiser ma route et/ou d’acheter une batterie… ou de revendre sa bouse. (En plaisantant bien sûr, quoique…). Je retourne à la voiture et ma femme me dit :

« Bizarre que tu n’aies pas engagé la conversation. Voire plus, avec Gérard Lenorman ! Pourtant tu l’aimes bien cet artiste ! »

… Le temps de retourner à la pompe, il avait disparu ! Quel con, j’aurais pu avoir un ou deux 45 T dédicacé !!

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500 SE Champagne métal JLB

500 SE

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Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais descendu pied au plancher de Lagny s/Marne à Mougins. De nuit. Urgence familiale. Et je remontais à Paris dans la foulée une fois rassuré. Fatigue et stress, je me suis bien fait avoir. Je n’y ai vu que du feu…

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gilbert-montagne_1342391_800x400C’était en 1984, en juillet. Il y a 30 ans ! Aire de ravitaillement sur l’autoroute du soleil. Total, bien sur, je ne m’y arrête jamais par hasard ! Je me gare à droite (toujours), et à gauche, la même voiture que la mienne, même couleur etc… Je m’y arrête juste une seconde en songeant :

« Espèce de con, va ! Con et copieur en plus… » (Mais non, je rigole encore. Quoique…).

Puis je fais mon plein d’essence. Avec plomb. Je vais régler à la guitoune et m’apprête à reprendre le volant pour enfiler le ruban du retour. J’avais déjà ouvert ma portière quand le passager de la Mercedes de gauche baisse sa vitre teintée et me dit :

« Excusez-moi monsieur, vous avez oublié de revisser le bouchon de votre réservoir d’essence ».

« Ha, merci ».

Merde, je connais ce gus, mais pourquoi il se marre en me disant cela ? Peu importe je vais voir et c’est vrai, j’ai oublié mon bouchon sur le petit réceptacle prévu à cet effet. Je referme et vais le remercier quand là, ça y est je le reconnais. Gilbert Montagné. D’accord, je le remercie et vais pour lui poser la question con : comment a-t-il fait pour deviner attendu qu’il est aveugle ? Et lui de se marrer avec son petit rire communicatif de pucelle endurcie. La vitre arrière s’ouvre et son secrétaire-ami-assistant me dit:

« Je suis ses yeux et chaque fois qu’il peut faire une farce ou piéger quelqu’un, Gilbert ne s’en prive pas. »

Fin de l’histoire, Janluk piégé en beauté.

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David Ginola

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C’était en 93. Je m’occupais de l’image de marque de Ginola, (PSG et Cerruti1881). J’avais loué un studio-photos un dimanche après-midi. Pour éviter les admirateurs et les signatures d’autographes interminables. Malgré le secret, les jeunes fans s’étaient passés le mot et faisait déjà la queue devant le studio. Je l’avais réservé de 14 heures à 20 heures. Pour tout ce qui était photos d’intérieur pour son calendrier-Ginola. Douze photos en tout pour 12 mois. Six en studio et le reste en extérieur (nous avions loué le stade Charléty le lendemain en nocturne pour les extérieurs). J’étais de méchante humeur, comme d’hab’… car les heures défilaient : David n’arrêtait pas de raconter des histoires drôles, les maquilleuses et coiffeuses étaient sous le charme, les 2 photographes parlaient foot, ça carillonnait toutes les 5 minutes à la porte du studio pour avoir des autographes, personne n’était concentré !

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rocheteau

Le coup de sonnette de trop.

« Laisse, j’y vais »

dis-je en faisant ma gueule de raie ! J’ouvre la porte et je vois que le mec qui a sonné n’est pas un gosse mais un type de mon âge ! Avec même des cheveux poivre et sel ! Je gueule en disant que c’est dingue à son âge de faire chier les gens qui bossent, qu’il fasse la queue comme tout le monde, que David ne serait libre qu’à 20 heures et pas avant et que s’il y a encore un coup de sonnette, il n’y aura pas d’autographes. Pour personne ! Y compris pour les quadras, insisté-je en matant droit dans les yeux le dernier carillonneur en mal de reconnaissance footballistique ! Je referme la porte en la claquant (fort) et je m’apprête à reprendre le travail quand un Nième coup de sonnette retentit et me prend par surprise, en traitre, par derrière (tant j’étais certain que mon coup de gueule aidant, plus personne n’oserait venir nous déranger). Enzo, l’assistant photographe, me dit de me calmer et qu’il va régler ça en 2 secondes. Effectivement, cela a été réglé en 2 secondes. Je le vois revenir avec mon quadra que j’ai laissé à la porte et me le présenter en souriant :

« Janluk, je te présente Dominique Rocheteau. Il représente l’agence de marketing de David, pour les montres et les ballons de football X et Y. »

Je bafouille un mot stupide, lui est très sympa, très simple, souriant et me dit qu’il n’y a pas de problème étou étou… Bon entre nous, maintenant, avec son nom, je savais bien que c’était un footballeur. Mais savoir de quelle écurie et reconnaître sa tête, ça, c’était mission impossible. On a fini par aller diner au Relai de Guermantes, aujourd’hui disparu. David et Dominique en ont parlé jusqu’à minuit en se tapant sur les cuisses !

« Janluk, le mec qui met à la porte l’Ange Vert, sans même savoir qui c’est ! »

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Un flou artistique pour Jacques « légionnaire » et mes 2 amis légionnaires ! Lieu : le Vivario, rue Cochin ! Que de souvenirs avec Jean Luisi entre autres !

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DSCF4885Cette photo, c’est une autre rencontre, mais qui n’est pas fortuite. Quant à savoir pourquoi Tron-du a décollé d’un porte avion et est rentré à Paris en avion de chasse (20 mn)… Ou pourquoi il est déguisé en légionnaire (un 30 avril) dans notre ancienne cantine, le restaurant corse Vivario (fermé depuis) mais dont l’un des anciens patrons, JJ Raffiani, est toujours aussi efficace (aujourd’hui la Main d’Or). Un nom comme celui-ci ne s’invente pas et le pourquoi non plus ! Autant d’histoires à raconter (peut être) plus tard !
Quand, comme aujourd’hui, j’aurai du vague à l’âme !