Ce matin, je me prépare pour jouer le day 1A du WPT National de Cannes, tournoi sponsorisé par mon ancienne famille : PMU. Ce n’est pas parce que je ne fais plus partie de la maison que je dois bouder leurs évènements.
Pour moi, l’esprit de famille était important et je pensais que tout le monde était d’accord. Malheureusement, le PMU semble m’avoir très vite oublié… Je n’ai reçu aucun message de leur part, pas un appel du staff pour prendre de mes nouvelles ou organiser un repas ou juste prendre un verre. Cette époque est donc totalement terminée et la famille n’existe plus…

À part Greg et Julien, les autres m’ont oublié malgré le chemin parcouru ensemble . Mais c’est la vie et je continue d’avancer. Let’s play !!!

Philippe Ktorza. »

 

 

chute auteuil

Sans paroles…

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Rappel ! L’humorialiste pose des questions, s’interroge et ne souhaite pas être blessant envers qui ce soit. Rédacteur, E. Tonquédec.

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logo-pmupokerEffectivement, le temps a passé, les regards et les attentes ont changé et si Philippe semble, lui, toujours le même, on s’interroge sur l’opportunité de ranimer le passé. P. Ktorza est tellement associé à l’acteur PMU, au personnage en vert, qu’on se demande s’il est désormais en mesure de jouer une autre partition. Et si PMU ne l’a pas mangé en tant « qu’acteur », comme l’ogre dévore ses enfants ? Il ne s’agit pas ici de brûler ce que l’on a adoré, ni de mettre en exergue des défauts sur lesquels on aurait volontairement fermé les yeux autrefois. Qui ne prend pas en compte l’importance des adieux qui ont été faits, l’importance de la séparation qui est intervenue ? Le père ? La famille ? Ou l’enfant Ktorza ? La fin d’un contrat, qu’il soit de sponsoring ou de de travail, peut s’apparenter à une forme de deuil, à la fin d’une époque de notre de vie… Un deuil assorti d’une période de dons, de pardons, voire de « réparations ». Puis, pour les deux parties, l’ouverture d’un nouveau chapitre personnel.

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vauvanaEt si PMU répondait, comme  Vauvenargues :

« L’ingratitude la plus odieuse, mais la plus commune et la plus ancienne, est celle des enfants envers leurs pères ».

Le rédacteur pourrait aller jusqu’à citer La Rochefoucauld, remettant les deux protagonistes (pas belligérants), dos à dos :

« On ne trouve guère d’ingrats tant qu’on est en état de faire du bien ».

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phillkQuant à Philippe, lui-même, il ne pourra pas changer. Cela n’était pas possible et ne sera pas possible demain. Il a plutôt bien résisté au passage des ans. Il s’est bonifié en poker et en photogénie. Mais sera-t-il capable de jouer un autre rôle que Monsieur Pay Out, Monsieur Fédération Poker ? Oui, certainement. Son arc est multi-cordes et ses talents diverses, n’en doutons pas un seul instant. Alors pourquoi cette légère aigreur sur son mur Facebook ? Il est vrai que le silence est une arme qui fait très mal. Il a été touché ce matin par une flèche enduite de mépris. Et Philippe l’a ressentie dans sa chair, comme de l’ingratitude, « lui qui a tant fait ». Et il hait ce silence, qui ressemble à l’oubli !
Maintenant, l’éternel discours entre : « Il était payé pour le faire » ou encore « Il aurait pu juste jouer et pas travailler sur l’image de marque de PMU » et d’autres qui ne manqueront pas de rajouter : « Il a d’abord travaillé son image avant celle de sa Team, tant et si bien qu’on en oubliait que Guillaume Darcourt était le chef de celle-ci »… Gageons que ces deux vieux amis sont ensemble à Cannes et boivent le coup de l’amitié ?
darcourt32Peu importe, halte au feu ! Toujours dans la forme, on reconnait néanmoins le petit « coup de gueule à la Ktorza ». Alors, bien sûr, il reste le petit frisson des inconditionnels, des admirateurs  de PK. Et puis, il y a toujours une forme de plaisir à retrouver quelque chose que l’on a connu, à s’abandonner à des réactions facebookiennes que l’on voit certes, venir de loin, mais qui alimentent notre quotidien « poker-social ». Que l’on anticipe, même, sans se rendre compte que notre perspicacité n’est pas une de nos qualités principales, mais avant tout le reflet de la fragilité et du manque de recul de notre héro, fatigué et blessé ! Good Luck Phil. 

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Plus on fait le bien d’une façon désintéressée, plus on est sensible à l’ingratitude.
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Monsieur l’abbé Pierre.

 
Rédaction, E. Tonquédec.