alexAlexis Laipsker est « Poker Hero », « Stratège de PokerStars », Rédacteur en chef, commentateur TV, Dircom’, ancien restaurateur chinois, animateur, Gentil Organisateur, écrivain… et d’après cette photo d’archives, serait également récipiendaire du ruban de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, (à vérifier). Il est ce que l’on dénomme en politique, un cumulard. D’après cette photo, il ferait également se pâmer d’envie les lolitas, les bimbos et quelques cougouars sur le retour. Oui mais, tout cela, c’était avant : 65 kg. Ce serait sans compter… les quelques années de copieuses bouffes réalisées sous couvert de repas d’affaires. Quand on voit le niveau des affaires en question, on peut se demander si les frais généraux (missions et réceptions) des rooms de poker, n’ont pas participé au gouffre abyssal du small world. Dans un souci de paix et de non provocation, nous ne publierons que les ektas imposés par son agent et son conseiller fiscal.

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 Certains sont plus égo que d’autres.

Logo démesuré.


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Pour éviter de renouveler certains flops journalistiques récents, nous avons pris la précaution de solliciter, non pas un entretien téléphonique à Monsieur Alexis Laipsker, mais une entrevue « gourmande » de façon à ne pas interpréter sa pensée à la légère (donc à ma sauce) et à restituer in extenso ses mots et ses « regards ». Il m’a dit « oui ». Les réponses de ce dernier seront relues et validées par lui-même avant d’être publiées et diffusées. Nous nous sommes donc rencontrés chez Citrus et Alexis n’a d’ailleurs pas semblé insensible au charme et à l’accueil réservés par la charmante épouse de Gilles, Elizabeth.
Grâce à cette rencontre, Alexis et moi pourrons juger sur pièces si l’autre a un bon coup de fourchette, avec quel couteau le premier découpe son poisson, si le second parle la bouche pleine, si le gamin demande du rab au sommelier ou si l’ancien demande une demi Plancoët au voiturier… Enfin, tout pour jauger, préjuger puis analyser avant de se faire une idée… dont chacun se fout. Pour enfin frapper lâchement plus tard, l’ex convive par derrière. De préférence.

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EpiéElizabeth et Gilles Epié, Citrus Étoile.

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10 questions en vrac après celles-ci :

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Ping pong pour faire connaissance…

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Cela vous énerve-t-il ou vous flatte-t-il d’être comparé par certains (de moins en moins, certes) à un jeune ou à un ex jeune premier ?
Plutôt flatté. Les 3 acteurs que vous présentez sont plutôt pas trop moches. Et puis « jeune «  et « premier » ne sont pas des insultes…
Oui, sauf que l’un est mort il y a plus de 50 ans, que l’autre est exilé et que le dernier finit sa carrière en faisant le gringo pour Jacques Vabre…
Je ne sais pas comment je vais finir…

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E  T  I  Q  U E  T  T  E    P L U S    O U    M O I N S    J E U N E    P R E M I E R

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– JL. Proposition. On s’appelle par nos p’tits noms ? Après l’apéro, on pourrait se tutoyer et à la fin du repas (si tout va bien), on pourrait s’embrasser à la russe puis finir dans « une maison de thé » ?
– AL. Accepté. Mais pour le bisous à la Russe, j’attendrai encore un peu.
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D’aucuns diront que ton nom est rare. D’autres qu’il tombe en désuétude, voire dans l’oubli. De 1916 à 1940 : 1 seul Laipsker né. De 1941 à 1965 : 4 Laipsker sont nés. De 1966 à 1990 : 3 naissances, dont toi, j’imagine. Le savais-tu ?
AL. Non. En revanche je participe au renouvellement de l’espèce. J’en suis déjà à 2.
 Beaucoup d’hommes meurent à 30 ans, mais sont enterrés 40 ans plus tard. Te rends-tu compte du chemin que tu es entrain d’emprunter chez PS ?
AL. Plusieurs questions en une. Qu’il s’agisse de la vraie mort ou de la mort professionnelle, l’essentiel c’est de bien vivre. C’est ce que je m’efforce de faire. Je ne sais pas où mon chemin mène, mais je fais de mon mieux, j’essaie de marcher aussi vite que possible sans me casser la figure !
♦ Tu gagnes combien par an ?
AL. Assez pour n’avoir personne à jalouser.
♥ Je reformule : ton succès est-il plus près du hold up que de ta fiche de paie ?
AL. Je n’ai jamais volé personne ! Sauf peut-être quelques blinds…
 

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La lotte, c’est comme certains hommes.

On ne doit pas la juger sur les apparences.

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♣ L’insolence et la provoc’ cachent souvent beaucoup de choses. Cachent-elles l’essentiel chez toi ?
AL. Absolument. Mon « arrogance » est visible à la télévision où je force mon caractère. C’est le rôle du Directeur de la Maison du Bluff. Je n’ai pas, dans la vie réelle, la même personnalité.  Je crois qu’il est assez agréable de travailler avec moi. Mes collaborateurs en témoigneraient bien mieux que moi, évidemment. En revanche, je dois avouer que j’ai la vanne facile. 
La timidité est une forme de politesse. Chez certains. Qu’en penses-tu ?
AL. Contrairement aux apparences, je suis plus pudique qu’on le pense. Je fais illusion, car je suis très à l’aise devant les caméras. Mais je préfère que l’on parle de ce que je fais plutôt que de qui je suis. J’ai du mal à raconter ma vie en public. J’ai le sentiment (et je pense que c’est conforme à la réalité) que ça n’intéresse personne. Un exemple. Je pilote le magazine online de PokerStars. Or, en 2 ans et 13 numéros, je n’ai jamais fait paraître une seule interview de moi. Pourtant, cela n’aurait pas été absurde d’avoir une ITW du Directeur de la Maison du Bluff juste avant l’émission, non ? Combien de ceux qui pensent que j’aime me mettre en avant, auraient fait preuve d’autant de pudeur s’ils avaient été à ma place ?
◊ Quand tu es en public, tu fais ton job. Devant quelques personnes, tu fais un show. Devant moi, tu parais naturel. Vous êtes combien dans ta tête ?
 AL. Je suis aux limites de la schizophrénie ! Il semble évident que je possède plusieurs casquettes. Au sein du même groupe, je précise. Le meilleur exemple que je puisse donner, c’est que, lorsque je présente la Maison du Bluff, les téléspectateurs pensent que je bosse une heure puis que je vais à la piscine finir ma journée… C’est malheureusement très loin de la réalité. L’essentiel de mon activité consiste à conseiller PokerStars sur les actions à mener en France pour l’ensemble de la communication. Cela implique un grand nombre de tâches et d’opérations qui dépassent largement ce que l’on peut voir à la TV ou ailleurs.
♣ La réunion entre une Room* et un Blog de Poker** c’est : comme un cocktail qu’il faut boire mais sans se saouler, ou c’est forcément saoulant ?
AL. Hé bien, j’imagine que cela dépend du papier.
    – Comme dans tous les lieux d’aisance ?
    – ….
Es-tu du genre à dire : « les journalistes ? Je ne leur parle pas. Je réponds juste à leurs questions » ?
AL. Alors là, Janluk, c’est tout le contraire, j’adore parler aux journalistes (je sais que tu n’es pas journaliste et que tu ne t’es jamais pris pour tel). J’adore convaincre, sans doute parce que je suis passionné. J’espère t’avoir convaincu. Mais là, on ne parle pas de cela. Aujourd’hui du moins.
◊ « On aurait tort de croire que c’est l’absence de demande qui se répercute sur le contenu éditorial. » Qui a pu dire une telle ânerie, selon toi ?
♠ MOI… Je ne sais pas si c’est une ânerie. Veux-tu que je t’en convainque ?

* Ceci n’est pas un lien sponsorisé…

** Ceci est un lien sponsorisé par la Fondation de Me Jacques Capelovici

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E  N  T  R  E  T  I  E  N

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* Une dernière, pour le plaisir. Quand tu appuies sur Replay, as-tu l’impression, déjà, de regarder dans ton rétro, de vivre en stéréo ou alors te dis-tu : « il a de l’avenir, ce p’tit gars » ? 
Mais l’un n’empêche pas l’autre. J’ai toujours été étonné par ces acteurs qui ne regardent jamais leurs films. Et je fais la même chose. Je n’ai vu que très peu d’émissions dans lesquelles j’ai tourné. A mes débuts, je regardais tout attentivement pour déceler ce qui n’allait pas, ce que je devais améliorer. Aujourd’hui, dès qu’un shooting est terminé, je sais si j’ai été bon ou pas. Donc j’ai moins de raisons de regarder. Je regarde la Maison du Bluff parce que ça m’amuse. C’est un bon divertissement et j’ai un peu l’impression de voir un film de vacances.

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ale retPlus sérieusement. L’offre et la demande. Selon toi, Alexis, ce n’est pas l’absence de demande (en terme de lecture poker, précisons) qui se répercute sur la nullité  actuelle du journalisme en matière de poker… On aurait tort de penser qu’il n’y a pas de demande. Donc il y a demande d’un certain type de lecteurs. Mais quel type ? Les amateurs de paris en général ? Ou plus sûrement les joueurs de poker ?

Tes propos sur la nullité du journalisme en matière de poker n’engagent que toi et je ne les partage pas entièrement. Je reconnais qu’il y a eu de très mauvais articles, mal documentés, mal écrits. Mais il y en a aussi de bons. Le problème étant surtout qu’il y en a trop peu. Je suis convaincu que d’annoncer qu’il y a un grand tournoi international à Deauville ou Monaco, qui réunit les plus grands joueurs et des célébrités et qui va redistribuer plusieurs millions d’euros, cela va intéresser du monde. Et pas uniquement des amateurs de poker. Je suis également convaincu que de dire qu’un seul tournoi online permet en une seule soirée de faire gagner 1,5 million d’euros, cela peut intéresser des lecteurs. Il y a plein d’histoires à raconter, au poker.

Je prends toujours en exemple des sports comme le tir au pistolet, le canoë, etc… Quand il y a de grandes épreuves, Olympiques ou même nationales, les journaux en parlent ! Alors que franchement, qui est réellement concerné ?

Oui, mais le jargon est imbuvable pour les profanes. Les termes sont anglais pour la plupart etc…

C’est aux journalistes de faire leur métier et de se mettre au niveau des futurs joueurs. Ils doivent apprendre à être explicites et à traduire le langage, les « idiomatismes » qui tiennent sur 10 feuilles d’une sorte de vademecum du poker. Là n’est pas le problème pour moi. C’est une question de curiosité professionnelle.

 

 

Le terrain Poker n’est plus fertile.

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JL. Selon toi, le contenu éditorial a eu une répercussion directe sur l’absence de demande. Je te répondrai en premier, que ton patron (premier oblige) participe à l’appauvrissement du « contenu éditorial » comme tu le disais. Pourquoi ? Parce que les 2 ou 3 revues qui tiennent encore la route, sont à l’affût du plan media annuel des rooms pour boucler leurs prévisionnels. Et que dans ces cas là, cette pseudo presse-pro est muselée par des rentrées devenues trop rares. Pire encore : les blogs qui sont en principe libres de s’exprimer à l’envi, (et fiers de le faire), sont devenus les complices par défaut de cette presse, donc des rooms…
« pour quelques goodies de plus… »

 

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Résultat, les rooms ont fait un peu le vide « artistique » si je puis dire, même si vous n’en êtes pas conscients. (ce dont je doute). Les langues ne sont plus aussi vives et déliées que lorsque j’ai démarré début 2012… La qualité écrite est toujours là, mais l’appauvrissement du marché a, petit à petit, créé la désertification puis l’abandon des blogs ou « journaux intimes » de talent sur le poker. Les contenus ne peuvent être pertinents chaque jour. Notre imagination a des limites. Le terrain poker n’étant plus fertile, ils s’appauvrissent. Ils sont en jachère. Et nous sommes (les blogs) devenus creux 70% du temps, même si la forme reste correcte.
De plus, la gratuité de principe, pour la promotion des liens sponsorisés, (50 ou 100 €, tu seras d’accord pour dire que ce n’est pas de l’argent), lesquels sont régulièrement proposés comme une aumône en direct ou via une agence de com’, ne donnent pas « l’envie d’avoir envie d’écrire »… Et chacun de sombrer plus ou moins dans la mélancolie rédactionnelle.

 

Les canards et leurs navets sont indigestes.

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AL. Tu vas trop loin dans ton bilan et, conformément à ton style passionné, tu t’emportes. Que les médias du poker soient dépendants des rooms, c’est une évidence. Mais qu’est-ce que cela change ?  En quoi leur contenu serait-il plus pauvre ? Ils parlent de tout l’univers poker, couvrent les tournois, annoncent des news, font des interviews… Bref ils font vivre à leur façon cette communauté. En ce qui me concerne, je n’ai jamais censuré personne.
Tu as raison sur le fait que leur équilibre économique devient fragile du fait de la disparition de certains opérateurs. Mais tu ne vas quand même pas en plus blâmer les rooms qui ferment ! Et puis c’est un autre problème, qui n’a rien à voir avec l’éditorial.
En ce qui concerne les blogs, le meilleur côtoie le pire, tu le sais. Le blog c’est d’un côté la capacité de dire ce que l’on pense sans avoir de compte à rendre à personne, de l’autre c’est aussi la possibilité d’écrire n’importe quoi, sans vérifier ses sources et d’induire ses lecteurs en erreur.  Contrairement à toi, je pense que les blogueurs ont conservé leur indépendance. Si certains l’ont perdue, tant pis pour eux. Mais alors, pourquoi écrivent-ils ?

 

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JLB – Peu importe,  je préfère dire des vacheries que du bien des gens. Là, je suis obligé de reconnaître que tu m’as… plus que surpris par tes qualités d’homme, tes explications et tes synthèses précises. Mais également par ton sens inné de la retenue et enfin ton éducation, qui n’a d’égale que… etc ! Je suis bien peiné de le reconnaître ! Janluk Bertet

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