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 S   O   N     of    a     F   I   S   H    !

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C’est en réfléchissant à la capacité des uns et des autres à encaisser les coups reçus par la vie, que j’ai assimilé (ou du moins mieux compris), l’insidieux cheminement qu’empruntent le découragement, l’énervement et enfin le tilt au poker. Ou ailleurs. Le mot clef ?

La résilience.

Car tout est lié à nos facultés d’adaptation, d’absorption, « d’encaissement », des bad beats, des mauvais coups ou des coups du sort. De la vie comme du poker. Cette faculté a pour nom résilience. Devant le deuil, l’échec, la perte d’un énorme pot, nous ne sommes pas égaux. Encore cette phrase du matiharien Eric Arthur Blair :

 » certains sont plus égaux que d’autres « 

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George Orwell

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L’ego, lui, n’engage que l’idée que vous avez de vous-même. Bof…

Loin de moi l’idée de faire un cours de psychotraumatologie, ce dont je suis incapable. En revanche, sans avoir suivi d’études sur le sujet ou avoir été patient à des analyses a posteriori, il me semble évident que cette capacité « à rebondir » comme on dit, que ce soit en business, dans la vie familiale et ou affective, n’est pas forcément donnée à tout le monde. Vaincre une situation dite « traumatique » est difficile. Votre image en pâtit le plus souvent et pour certains, c’est inacceptable. Cette image est souillée, abîmée, entamée… Car l’ego désigne généralement la représentation ou la conscience que l’on croit avoir de soi-même. Après l’échec, rien ne va plus ! J’ai toutefois envie de rassurer ; plaie d’ego n’est pas mortelle ! En général. Les reflets-miroirs sont des jeux de dupes. Con CAVE ou VEXE sont 3 syllabes sujettes à caution. Passons aux choses plus sérieuses… Le TILT, qui nous coûte un œil et la résilience, arme de reconstruction massive. Je redis : l’ego n’est qu’un JE d’enfants !

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Le tilt est provoqué par une perte qui nous semble irremplaçable.

Sur le coup ! Mais pas que. C’est l’aspect irremplaçable qui rend le tilt dur dur. En effet, si vous jouez dans vos limites, vous ne tilterez pas trop grave.

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T   E   N   N   I   S

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Emile-Petit-avec-Scotty-Nguyen_image_portfolioJe cite Emile Petit, joueur de la Team PMU : « Quand vous perdez une somme astronomique vous pouvez devenir fou. D’ailleurs ces sommes qui, à la base, sont astronomiques deviennent petit à petit de modestes sommes, jusqu’à devenir des pourboires. La perte de notion d’argent est terrible lorsque l’on gagne. C’est souvent pour cette raison je pense, que beaucoup de joueurs dégoupillent et perdent tout ce qu’ils ont pu construire. »

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 Phil Hellmuth ou McEnroe tiltaient sans jamais être Game Over.

 

phil-hellmuthJOHN MCENROE USA ANGUISH

La colère ou les bouderies de deux enfants gâtés de leurs circuits respectifs. Oui mais : ces surdoués faisaient le spectacle pour…
–  Libérer le trop plein de pression accumulé au cours d’un tournoi…
–  Se défouler pour déconcentrer les concurrents et amuser la galerie…

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La résilience est cette force que chacun possède en soi, permettant d’accepter un échec ou un traumatisme afin de passer à autre chose.

Donc choc, clash et souvent, sur le coup, la sanction : TILT. Selon Bobo – et sans doute aussi selon le grand fêlé de Moravie – (d’où son côté bohème), j’ai nommé Freud, compagnon de chevet ou d’oreiller de toute tireuse qui se respecte, (de carte, de joint ou de bibine), selon Bobo et Sigmund donc, cette faculté ne serait pas innée. Elle trouverait sa force dans nos relations enfants-parents, usw usw… Personnellement en ce qui me concerne, (et encore une fois, je suis d’accord avec moi-même et je partage mon avis) je pense le contraire. Une relation sécurisante « aiderait » les enfants à trouver la force de s’en sortir ? Blabla blabla. Je pense au contraire que c’est de façon empirique et pragmatique que vous vous en sortirez le mieux. Plus on en prend, mieux on gère. Ce qui ne tue pas rend plus fort, etc… et tous les lieux communs désopilants de fonctionner pour ne rien dire… mais cela remplit la copie. Selon nous, acquérir ou posséder une bonne dose de résilience, permet de conserver l’équilibre face aux tensions, de se lancer dans l’engagement-défi ou encore de procéder à des relances (hasard, comme au poker !).

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freu.

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Les 3 sont liés !

L’humour, le sommeil, l’intellectualisation, l’abstraction, sont autant de clivages ou de tactiques nous permettant de mettre en route une nouvelle stratégie de départ, de reconstruction, après un sale coup (deuil, bad beat). Il est super difficile de rester de marbre, mode poker face, quand vous prenez un triolet de 222 face à votre paire d’AA qui n’aura pas de bébés… Vous perdez 50 k€ (admettons) et comme il est d’usage de jouer dans sa catégorie et que les règles sont faites pour être violées, vous avez été déstacké pour 6 mois… Dur dur ! Votre ego en a pris un coup (vous vous en remettrez) mais là ne s’arrête pas votre calvaire. S’il vous reste quelques milliers d’euros, le plus grand nombre va s’envoyer en l’air, en carnaval, souvent pour rétablir un semblant d’image devant autrui. En mode « pfff, même pas grave, même pas peur ! » Sans considérer que ces quelques milliers d’euros sont une grosse somme (Lire la citation d’Emile Petit plus haut). Et que vous êtes en tilt. Donc HS. Votre résilience a montré ses limites.

borgQuant à faire 5 doubles fautes de suite ou perdre 5 coin flips d’affilée et rester de marbre, il semblerait que ce ne soit l’apanage que de quelques glaçons à 2 pattes, tels Borg, Lendl, Dwann, Brunson ?

A quand une rencontre Hellmuth, McEnroe, BigRoger, Jimmy Connors au poker ? jimm