Restons simples. Après tout, nous autres billettistes pamphlétaires, sommes censés avoir été éduqués dans un sérail littéraire. Laissons donc à Roger Wolcott Sperry ce qui appartient à Michael Gazzaniga. Mais nous sommes tous conscients du fait que notre cerveau, est sérié en deux parties, appelées hémisphères. Le gauche et le droit. Lequel des deux va bien pouvoir nous servir pour jouer au poker, pour gagner au poker, pour bluffer au poker ? Juste un mot savant : décussation. « Une décussation est, en médecine, un croisement en forme de X. Plus particulièrement, ce terme désigne le passage à travers le plan médian des fibres nerveuses connectant un hémisphère cérébral à la moitié controlatérale du corps ».

En 2 mots, Le cerveau envoie des commandes et reçoit des informations de la moitié opposée du corps.

Bref, pour les belges francophones, gauche = droite et inversement en terme de résultat. Donc le fil bleu sur le bouton rouge, le fil rouge sur le bouton bleu etc… (sinon les ordres transmis se mélangeraient les pinceaux et ce serait alors une french franche rigolade !)

.

cerveauCeci n’est pas un cactidé…

L’hémisphère gauche contrôle la partie droite de notre corps, et concentre plutôt nos qualités analytiques et rationnelles

L’hémisphère droit contrôle la partie gauche de notre corps, et concentre plutôt nos qualités intuitives et émotionnelles

L’écriture centrée fait appel de manière équilibrée à vos 2 hémisphères, c’est un choix délibéré de ma part. Pourquoi ? Pour déstabiliser le lecteur. Une fois déstabilisé, je peux écrire plus de con…, faire des fautes de syntaxe voire dotografe, cela passe mieux. Plus sérieusement, comme vous le voyez, il est utile de savoir utiliser ses 2 hémisphères de manière équilibrée et adaptée. Surtout dans notre passion, le poker !

.

A CARTE 2

.

En revanche, l’écriture de gauche à droite, propre à notre civilisation occidentale, envoie la majeure partie de l’information à gauche, et fait donc plutôt appel à votre œil droit donc à notre cerveau rationnel situé dans l’hémisphère gauche.

L’écriture de droite à gauche, (ou même celle-ci, dite « au fer à droite », c’est à dire calée, ferrée à droite et en drapeau à gauche), propre aux civilisations orientales (par exemple la langue arabe), concentre la majeure partie de l’information à droite, et fait plutôt appel à votre œil gauche, donc à notre côté émotionnel. CQFD.

.

Jésus, alias Chris Ferguson, le joueur qui peut être à Rome et au moulin, au Bellagio et au Vatican, nous a permis de scanner une coupe franche en 3 D de son cerveau aux fins d’analyse (à condition de ne pas la montrer à Gus Hansen).

cervchris_ferguson_poker1

 

 

.

.

.

.

.

Aujourd’hui, on sait qu’une distinction franche et nette, dédiant arbitrairement un hémisphère aux plaisirs de la vie (poker, ciné, vélo…) et un autre au langage pur, est dépassé. Des recherches fondées sur les neuro-images de Jésus (ou d’un autre, restons sérieux) le confirment. Alors que les joueurs de poker, confrontés à des choix stratégiques en harmonie avec leur désir de flamber ou de gagner, utilisent davantage la partie gauche de leur cerveau, les non-joueurs  utiliseraient plus la partie droite du leur. Attention, ce ne sont qu’hypothèses scientifiques, le docteur Tibérius ne les a pas encore confirmées. Une autre découverte récente et très intéressante a montré que le cortex auditif de l’hémisphère droit était quant à lui, bien plus habile à discriminer de façon hyper-fine, les différences de hauteur entre les sons. (Cette découverte n’est pas pertinente en matière de poker, sauf à servir aux adversaires de Phill Helmuth, lequel ne cesse de râler, râler aussi, crier, hurler, injurier etc…). Un livre sur le sujet est en préparation par le professeur Ricyll : « Le Langage des sons au poker » (Tessiture et friture en live). De surcroît, des chercheurs français ayant étudié le cerveau de quarante-cinq personnes (pendant une intervention audio et neurochirurgicale), ont observé que la réaction immédiate dans le cortex droit, lors de la distribution des cartes privatives, était évidente, alors qu’elle l’est beaucoup moins à gauche. Même résultat à la découverte des flops, turn et river. L’étude finit sur un couac, à savoir qu’en réalité, dans le poker plaisir qui nous intéresse tous, les deux parties que notre cerveau utilise régulièrement sont sollicitées, mais chacune à leur tour. Le poker est en cela assimilé à l’étude plus complète, réalisée et exercée sur 51 businessmen. En revanche, sur certains points, les chercheurs sont formels. Le fait qu’une joueuse, par exemple, utilise plus qu’un joueur l’aspect intuitif, sensoriel, émotivité ou protecteur, ne peut et ne pourra en aucun cas prévaloir, car le temps de la réflexion (en live) annihile toutes nos différences. Le 6° sens, selon le professeur Herr Tib, n’est à prendre en considération que sur une pulsion (laquelle irait à l’inverse de toute logique pour la joueuse souhaitant se sortir d’un mauvais pas à une table verte). Loin d’être mysogine, Herr Tib se contente de re-donner le conseil suivant, le même que chaque enseignant donne depuis des lustres, « quand tu as un doute entre suivre et folder, hé bien, folde… »

Alors, poker : gauche ou droite ? Les deux mon général !