Les vainqueurs, pas les loosers !

En fait, le vainqueur a un triple intérêt.

 

vignet

 

1. Il a du pognon dans sa poche. Et ça, sur le coup on respecte partout.
2. Il a une image certes fugace, mais néanmoins intéressante à court terme.
3. Mieux vaut toucher l’épaule du winner que la bosse du looser.
 
(Ne pas confondre, surtout en terme d’effets secondaires, les lépidoptères et les léporidés. Sinon, sachant qu’une théorie prétend que : si l’on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait ou pourrait être modifié… Grave, non ? Souvenez-vous…  l’effet papillon !)

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100« T’as pas 100 balles, gros ? »

Oui, c’est humain, il a toujours été plus enviable de partager la table ou les loisirs d’un homme beau, riche et en bonne santé, un mec qui fait des « trucs » dans sa life plutôt que de traîner avec un pauvre tortik*… C’est humain ! Au poker, encore plus que dans certains loisirs ou disciplines, puisque dès le début de l’aventure, on y parle de fric ! L’argent appelant l’argent, il est plus simple de taper un pote qui vient de toucher 1000 balles. Pourquoi ? Parce qu’il est plus difficile pour le nouveau « nanti » du poker, (donc l’ex flambeur broke), de dire non. Car un quart d’heure avant, le nouveau « nanti » était à la place du demandeur, démuni et à la recherche d’un billet de 5 €. Le nouveau riche connait donc, en principe, toutes les ficelles pour dire oui…mais aussi, NON!
Poker, monde cruel ! On voit de temps à autres, circuler des posts sur FB et autres réseaux sociaux, du style : si vous croisez ce mec, attention, il m’a baisé de 100 balles ! Ou encore : gaffe les mecs, maintenant qu’il m’a dépouillé, il va passer à quelqu’un d’autre !

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En revanche, jamais vous ne verrez passer ceci sur FB :

« Attention à Dupont (ou Durand), il me doit 1 ou 2 millions d’euros ! »

 

     – D’abord, parce qu’il y a toujours une âme charitable qui vous dirait : « Hein ? Tu as prêté 1 M à ce plouc ? Fais une croix dessus ! » Et cela, votre égo ne le supporterait pas.
     – Ensuite, parce que le prêteur ne voudra jamais passer pour une truffe ! (Une seconde fois)
     – Enfin, parce que si le fisc voit la chose, il pourrait bien vous rendre visite !

* Tortik ; bossu en breton

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Faire envie ou pitié ? Vivre heureux, vivre caché ?

 

cabane perdue.

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Pff, encore de la philo à 2 balles diront certains. Oui, merci, mais le problème reste entier. On ne parle que de celui qui s’en est sorti (sur le coup) mais jamais de ceux, nombreux, qui restent depuis des années sur le carreau. Ceci étant dit, la main passe : car les champions (tout comme les modes) trépassent. Peu, trop peu de joueurs méritent le label « pro ».
Et les autres, ceux que l’on prend à tort pour des pros, ces joueurs qui ne sont que des « amateurs mais sponsorisés » par népotisme ou par hasard, je vous le dis en ce jour d’octobre 2012, ils seront également sur le carreau dès 2013/14 ou 15. A suivre ! Les Petit, Mordof, Canali, Ktorza, Messina, Hellbuick, Gérin, Martinez, Lévi, Allain, Biéchel….Seuls, 2 ou 3%, les vrais talentueux ou les icônes comme Elky, y échapperont. Davidi Kitaï  entre autres.

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awardsLes movies, advertising, et autres music awards changent de mains chaque année. Tout comme les bracelets changent de poignets… Seuls restent les scatophages et thuriféraires de même acabit. Car même si le nouveau champion est boiteux, joue mal, a eu de la chance, sort de nulle part, n’a jamais gagné un freeroll, hé bien on l’aimera quand même et l’on s’en rapprochera le plus près possible, on fêtera son anniversaire Facebook et son avènement comme il se doit ! Héhé 😉

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Loana-été-2011Il y a quand même une catégorie de perdants que les media affectionnent toujours autant. Et le grand public aussi. Ce sont les gros, les très gros, les énormes perdants médiatisés. Attention, pas les gros perdants tout simples, du genre père de famille qui n’a perdu QUE sa femme et ses gosses.
Non, le père qui a déjà perdu tout cela et en plus : ses amis, sa boîte, ses fonds de placement, sa villa à St Trop’ et tout et tout ! Celui-là, on va en parler dans Voici, Gala, c’est cool… Succès et suicide assurés dans la foulée !

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noeud-coulantBen quoi ? Ça ne vous fait pas rire ? Vous êtes vachement puritains les copains ! A vrai dire, moi non plus, mais c’est mon humour…  Alors, quelle est la putain de recette pour que le grand public s’intéresse  aux perdants quotidiens du poker on-line ? Les fanas du blue-silicone, de la Visa-Mania, c’est à dire à 95% de… nous-mêmes ? A ces petits perdants, à ce fond de clientèle quotidien pour Winamax, Titan.fr et autres Rooms… Personne ne s’y intéressera jamais. Ils (nous) ne sont pas médiatiquement intéressants. Car ces perdants (nous) sont ceux qui font gagner (pour le moment) ces rooms on-line. C’est leur fond de clientèle et leur fond de garantie pour l’actionnariat Bruel !

Et là, on peut dire que les rooms ne parleront jamais de nous et que nous, nous ne parlerons jamais de nos pertes quotidiennes… Un silence donnant/donnant et un accord financier tacite gagnant/perdant. C’est notre deal !

 

Une starlette de la TV réalité (poker ou music)
s’est aperçue du mensonge.

Elle vient de mettre en scène le rôle de sa vie…

Elle n’a même pas été foutue de le réussir !

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vanessa-rousso-01Il faudrait que ce soit dit en boucle à la radio, puis relayé sur les chaines TV ! Et que les réseaux sociaux s’en emparent 48 heures. Et la boucle serait bouclée. Cela ferait parler une bonne semaine. Mais c’est tout. Une semaine pour des centaines de vies gâchées, dont nul ne parlera jamais. Il est sûr que c’est bien mieux de présenter l’image affriolante d’une jeune femme à Paradise City, supportée par des réseaux d’affichage 4 x 3, puis relayée multi-media sur fond de Végas la nuit. Le rêve dure des mois.
Un exemple : la fille ou le garçon qui perfe, ou le « pro » qui vient enfin de décrocher une breloque, ces gens-là auront l’oreille des media-bidons un instant. Ils pourraient faire et dire quelque chose pour limiter l’hémorragie. Ils ne le peuvent pas (pour les uns) parce qu’ils rêvent plus haut ou sont déjà pris dans l’engrenage. Les autres ne le font pas ou très peu, car ils seraient taxés de cracher dans la soupe! De mordre la main qui les nourrit. Normal !

 

 Le poker, c’est pour beaucoup

« La vallée des poupées » !**

** Paroles : P. Delanoë